l’essentiel
Vendredi soir, un incident a impliqué Samir Hajije, conseiller municipal de la majorité toulousaine, lors d’une conférence organisée par la CGT sur la lutte du peuple sahraoui. L’élu a affirmé avoir été « tabassé ». Tout indique qu’il a menti. L’affaire est classée sans suite. Résumé de cette polémique pour le moins embarrassante.
Le tout est pschitt. Vendredi 22 novembre, la Bourse du travail de Toulouse a été le théâtre d’un incident impliquant Samir Hajije, un conseiller municipal proche de Jean-Luc Moudenc. Le maire, qui s’est exprimé sur le réseau social X, indique que son conseiller affirme avoir été « violemment tabassé » après s’être vu refuser l’accès à une conférence organisée par la CGT.
A lire aussi :
Élu de la mairie de Toulouse « tabassé » : l’affaire est-elle en train de dégonfler ?
Affaire classée
Mais cette version est désormais en difficulté. Des témoins affirment que l’incident a éclaté lorsque le conseiller d’origine marocaine et un groupe d’une dizaine de personnes qui l’accompagnaient ont exprimé leur désaccord avec les propos de la conférence d’autodétermination sahraouie. Les services de sécurité de la CGT auraient décidé de les expulser en raison de comportements perturbateurs. Une version qui vient d’être confirmée par la justice, puisque l’affaire des « coups » a été classée sans suite ce dimanche.
A lire aussi :
Un élu proche de Jean-Luc Moudenc a-t-il été « tabassé » par des membres de la CGT à Toulouse ? Ce que nous savons
Pas de violence illégitime
Le parquet de Toulouse confirme que « les vidéos ne montrent pas de coups portés par des miliciens CGT qui ont seulement repoussé quelqu’un qui résiste et souhaite entrer manu militari à la Bourse du travail ». Toujours selon le procureur de la République, “le certificat médical ne fait mention d’aucune blessure, autre que la conséquence de la chute visible sur la vidéo”.
Selon nos informations, Samir Hajije qui s’est présenté avec une minerve chez le médecin s’est vu prescrire seulement deux jours d’ITT. Le médecin n’aurait noté qu’une abrasion du genou, mais sinon « aucune blessure traumatique visible » et « des allégations de douleurs au coude ». Par ailleurs, l’élu aurait produit – par ses propres moyens en présence des pompiers – un premier certificat médical de son médecin traitant vendredi. Sans plus de succès. Des témoins indiquent que le groupe de Samir Hajije, dont le fils de l’ambassadeur du Maroc au Mexique, se tenait dans la salle les bras croisés, « une posture d’intimidation ».
Samir Hajije at-il menti?
Pourquoi, s’il était venu avec une dizaine de personnes, Samir Hajije a-t-il déclaré être passé « par hasard » devant la Bourse du travail, alors qu’il était en « marche rapide » et affirmé avoir été « frappé à coups » par des membres de la CGT. . Le conseiller municipal va-t-il contester le classement sans suite ? A-t-il menti, et si oui, pourquoi ? Cette fois, c’est sur le terrain politique que cette affaire pourrait rebondir, alors que la mairie de Toulouse et la CGT sont en conflit sur l’occupation de la Bourse du travail. La CGT a communiqué ce dimanche en précisant : « Il n’y a pas eu d’acte de violence contre Samir Hajije à la Bourse du Travail vendredi soir. Il n’a été victime d’aucune agression. Nous regrettons que cet individu ait abusé du maire de Toulouse pour l’inciter à s’en prendre à la CGT.» La mairie de Toulouse a indiqué qu’elle réagirait “après consultation du rapport de police”. L’horizon politique de Samir Hajije, qui n’a pas répondu à nos sollicitations, semble s’être considérablement obscurci.
Related News :