Reportage
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La ville de Glomel, 1 400 habitants, est déchirée par le projet d’extension de la mine voisine. Certains s’inquiètent des nuisances et des risques de pollution, d’autres se réjouissent de la pérennité de leurs emplois. Une marche festive a été organisée par les opposants ce samedi 23 novembre.
Sous un ciel d’orage, au cœur des vallées humides des Côtes-d’Armor, un groupe d’une centaine de personnes brave la pluie battante, armées de pancartes colorées et du Gwenn ha Du, le célèbre drapeau breton. La branche locale des Soulèvements de la Terre a appelé à la mobilisation, ce samedi 23 novembre, contre le projet d’extension de la mine locale, à quelques kilomètres de Glomel, petit village de 1 400 habitants.
La lutte déchire la commune entre les anti et les pro-mines. C’est aussi emblématique des enjeux de l’époque. D’un côté, certains s’inquiètent de la pollution de l’eau, des conséquences sanitaires et environnementales ainsi que des nuisances sonores. De l’autre, il y a ceux qui défendent leur emploi, dans un secteur rural en souffrance.
20% de la production mondiale d’andalousite
Après une heure de marche, sous le bruit des haut-parleurs et de la fanfare, un terril noir émerge. Ces « coulées de stériles », collines rocheuses creusées plus fréquentes dans le nord de la France, atteignent ici une centaine de mètres, détruisant les paysages marécageux typiques du Centre Bretagne. « On voit la mine grandir, les déversements de stériles sont impressionnantsdéplore Anna, de la coalition Mines de rien, organisatrice de la mobilisation. Certaines ont presque la taille des collines emblématiques de la région. Parce que l’emprise de la carrière, « qui présente toutes les caractéristiques d’une mine » selon ses détracteurs, est en expansion visible. « La déformation de nos paysages perturbe grandement les habitants »
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