Par
Gaël Arcuset
Publié le
23 novembre 2024 à 20h02
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Quand il était petit, après l’école, il roulait des croissants pendant que ses camarades de classe faisaient leurs devoirs. Aujourd’hui, Julien Sauboua a beaucoup grandi. Et, à 31 ans, il s’apprête à reprendre la boulangeriebasée à Bazas (Gironde).
Ce sera comme ça la quatrième génération de la famille pour présider aux destinées de cette entreprise emblématique du territoire. Plus qu’une histoire, c’est une vraie saga familiale.
La boulangerie Sauboua lancée en 1935
Celui-ci commencé en 1935 dans le village voisin de Gajac, qui comptait alors environ 400 habitants. A cette époque, Pierre Sauboua, l’arrière-grand-père de Julien, était agriculteur. « Il n’était pas boulanger, mais il achetait un magasin et l’activité d’une boulangerie. Il a gardé le boulanger qui y travaillait. »
Sa petite entreprise courir à toute vitesse et, au fil du temps, se fait un nom. « Mon arrière-grand-père faisait des randonnées à cheval », sourit Julien Sauboua en contemplant la photo de son ancêtre, affichée sur un mur de la boulangerie. Ça avait son petit charme. » Près de 90 ans plus tard, dans le centre-ville de Bazas, les livraisons s’effectuent… en voiture électrique.
Les grandes dates de la boulangerie Sauboua
1935 : Pierre Sauboua rachète la boulangerie Gajac, près de Bazas.
Début des années 1970 : après avoir travaillé plusieurs années avec son père, Michel Sauboua reprend la boulangerie.
1973 : ouverture d’un premier magasin à Bazas.
1988 : Philippe Sauboua, le fils de Michel, prend les rênes de l’entreprise.
2012 : déménagement de la fabrication de Gajac à Bazas. Une deuxième boulangerie ouvre à Bazas.
2020 : arrivée de Julien Sauboua, quatrième génération, dans la boulangerie familiale.
Des artisans locaux fidèles à leurs valeurs
Les temps changent. Les modes évoluent. Mais la boulangerie Sauboua reste présent dans le paysage local. Et surtout, elle veille à rester fidèle à ses valeurs. Pas de produits surgelés ici.
Pâtisseries, glaces, chocolats, pains et pâtisseries sont imaginés et conçus localement.
Le fait maison est un travail supplémentaire. Mais au moins nous savons que nous ne vendons pas n’importe quoi à nos clients.
Pierre, Michel, Philippe… Les différentes générations de Sauboua ont le goût du travail bien fait inscrit au plus profond de leur ADN. Et ce ne sera pas avec Julien que cela changera.
S’il lui arrivait, tout petit, d’aller rafraîchir le levain, d’en faire le tour, Julien Sauboua était, de son propre aveu, « pas très enclin » à prendre la suite de son père : « Je ne savais pas trop comment ça se passait à la boulangerie. Bien sûr, la pâtisserie faisait partie de ma vie, mais je n’avais pas les mains dans la farine quand j’avais sept ans. »
La quatrième génération de Sauboua
Et pourtant, c’est lui qui perpétuera la tradition familiale ; quand Philippe, son père, va prendre sa retraite. « Je suis revenu dans l’entreprise il y a quatre ans, après des études de commerce, de logistique et d’entrepreneuriat, un CAP de boulanger à Aurillac et quatre ans à Paris », explique le futur repreneur, rattrapé par le virus de ses ancêtres. « La boulangerie est un métier de passion », ajoute-t-il, le sourire aux lèvres.
Jusqu’à 80 heures de travail par semaine. Des variations horaires qui en dégoûteraient plus d’un. Le métier de boulanger n’est en effet pas des plus faciles. « Travailler en famille permet de surmonter les obstacles du quotidien, ce qui n’est pas toujours évident. »
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