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une femme poignardée à mort dans le Val-d’Oise, sa fille en garde à vue

L’incendie sur lequel les pompiers de Magny-en-Vexin (Val-d’Oise) sont intervenus en fin de semaine cachait en réalité un autre drame. Le corps d’une femme âgée d’environ 45 ans a été retrouvé vendredi matin au premier étage d’une résidence paisible, rue Molière.

Il n’était même pas 7 heures du matin lorsque les habitants de l’immeuble, situé à proximité du stade, ont été réveillés par l’intervention des pompiers et, pour certains, par des odeurs de fumée. « Je pensais qu’on allait tous être évacués à cause d’un incendie », confie un homme présent dans le bâtiment au moment des faits. Mais en réalité, ils n’avaient besoin d’éliminer personne. »

La fille était « dans son bain »

Les pompiers ont rapidement maîtrisé l’incendie à l’aide d’un jet d’eau. Et il s’avère que l’incendie s’est en fait réduit à des journaux en feu dans le salon. De l’appartement très enfumé, les secours extraient une victime en arrêt cardiorespiratoire. Cependant, ils ont rapidement constaté qu’elle présentait de nombreuses blessures qui n’avaient rien à voir avec l’incendie.

Malheureusement, le locataire n’a pas pu être réanimé. Elle est décédée de « plusieurs coups de couteau », nous a confirmé ce samedi le procureur de la République. La fille de ce dernier se trouvait également dans la maison. La jeune femme était « dans son bain », selon une Source locale. Elle aurait affirmé ne pas avoir remarqué l’incendie. Dans un premier temps transportée à l’hôpital de Pontoise, elle a ensuite été placée en garde à vue.

“Dès qu’elle était chez sa mère, c’était horrible”

Dans le quartier, les habitants sont consternés par ces événements dramatiques. La victime est décrite « comme une femme très discrète, qui ne faisait jamais parler d’elle. »

Sa fille en revanche, âgée d’une trentaine d’années, n’est inconnue de personne. Elle était souvent présente dans l’appartement, selon les habitants, même si elle n’y résidait apparemment pas officiellement. « On entendait beaucoup de bruit, des cris, c’était non-stop », raconte un voisin. Le bruit était tel que la police était souvent appelée pour calmer la situation. «Quand nous l’avons croisée dehors en se promenant, ce n’était plus la même personne, elle semblait normale. Mais dès qu’elle fut dans l’appartement de sa mère, ce fut horrible. »

La veille, le drame avait été particulièrement mouvementé dans le petit immeuble. «Toute l’après-midi, elle avait crié. Elle avait même jeté des objets par la fenêtre, des assiettes, un balai. Il y a eu une pause en début de soirée puis ça a repris jusqu’à 3 heures du matin. C’est même incroyable qu’on puisse crier et se comporter ainsi pendant autant d’heures d’affilée. »

Malheureusement, ce qui ressemblait à une crise violente s’est terminé en tragédie. Les habitants l’ont bien compris lorsqu’ils ont vu la civière passer sous leur fenêtre au petit matin. « Si j’avais su, j’aurais monté et essayé de faire quelque chose », murmure une personne présente ce soir-là. « Mais ces scènes étaient tellement récurrentes que cela ne nous inquiétait pas beaucoup. » Des troubles psychiatriques sont évoqués pour expliquer le comportement de la jeune femme. « Sa mère savait qu’elle pouvait être violente, mais elle était sa fille unique alors… »

Ce samedi après-midi, les enquêteurs de la gendarmerie étaient toujours sur place pour procéder à des constatations. Une enquête est en cours pour tenter d’élucider les circonstances exactes de cet homicide.

 
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