A l’appel du collectif Nous tous 974, près de 200 personnes ont participé à la marche de protestation contre les violences sexistes et sexuelles qui a eu lieu ce samedi 23 novembre dans la capitale.
A deux jours de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, environ 200 personnes ont manifesté samedi 23 novembre dans les rues de Saint-Denis pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles à La Réunion et sensibiliser l’opinion publique. population de la capitale.
Le rendez-vous s’est tenu en début d’après-midi place Paul-Vergès, avant que le cortège violet accompagné de tambours ne traverse la ville jusqu’à la préfecture. Armés de banderoles et de pancartes, les manifestants ont une nouvelle fois crié leur frustration, alors que La Réunion reste toujours le deuxième département de France enregistrant le plus haut taux de victimes.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
200 participants à la marche contre les violences sexistes et sexuelles
« Nous sommes tous réunis pour crier notre colère » explains Céline Ngongang, collective member Nous tous 974. « Malgré la mobilisation de toutes les associations sur l’île et en France, les violences augmentent chaque année. Alors nous revenons chaque année pour dire que nous en avons assez de compter nos morts, qu’il s’agisse de femmes, de minorités ou d’enfants.
« Cette année encore il y a eu quatre féminicides à La Réunion, on en a marre de compter nos sœurs disparues. Chacun doit se mobiliser, que ce soit par des manifestations, des dons ou des actions dans la vie quotidienne. »poursuit le militant.
Outre les membres du collectif, de nombreux acteurs locaux sont représentés : planning familial, LGBTQ+, étudiants, associations environnementales, mais aussi syndicats, comme la CGTR.
« Il y a de la violence dans le milieu familial, mais aussi ce type de violence existe aussi dans le milieu professionnel » justifies Pierrick Ollivier, confederal secretary. « En tant qu’organisation syndicale, nous défendons les salariés et salariées victimes au sein de leur profession : harcèlement, viol… ça existe dans l’entreprise, à La Réunion comme ailleurs »précise-t-il.
Une préoccupation également partagée par les associations de défense de l’environnement, comme Green Peace. « Si demain nous voulons construire un monde meilleur, nous devrons changer les rapports de domination et les annuler. Aujourd’hui nous sommes dans la lutte contre la domination du patriarcat, nous sommes unis” souligne Tiphaine, coordinatrice de l’ONG à La Réunion.
« On voit encore aujourd’hui des mentalités peu progressistes » observe Rayan, du syndicat des étudiants. Les inégalités salariales entre les femmes et les hommes existent toujours, il y a des viols, des violences et des harcèlements qui restent impunis ou mal traités par l’État.dénonce à nouveau l’étudiant.
Related News :