Par
Jean-Philippe Massieu
Publié le
23 novembre 2024 à 16h12
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En cet automne 2024plusieurs agriculteurs de la Manche témoigne déjà d’un forte présence d’étourneaux européensces oiseaux migrateurs qui prennent leurs quartiers d’hiver dans notre département.
Ils sont devenus le fléau des agriculteurs depuis plusieurs années.
En miscanthus à Sénoville
La présence massive d’étourneaux, avec une population annuelle variant de 400 000 à 700 000 individus dans le gîte principal de la tourbière de Sèves et Baupte, et d’autres petits gîtes répartis sur le département, provoque beaucoup de dégâts aux exploitations agricoles : attaques de plants de céréales, fort impact sur le production de laitsur le croissance du bétailsans compter le risques sanitaires et psychologiques.
Le perte de revenus de la production laitière est environ 10 000 € par exploitation manchoise moyenne par hiver. Les études de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) en 2010 et Conseil d’élevage du Littoral Normand 2017 estiment les pertes de l’ordre de 1 à 5 millions d’euros par hiver dans le département de la Manche.
Ils sont arrivés tôt et affichent déjà un comportement agressif comme en plein hiver, aussi bien dans les stalles que sur les semis d’hiver. Il y aura des dégâts. Nous avons eu des signalements sur plusieurs sites. Nous disposons de plusieurs dortoirs satellites qui sont implantés notamment sur la côte ouest, du nord au sud du département. Nous procéderons à des comptages dans les prochains jours.
Le lundi 18 novembre 2024En marge de l’action des syndicats FDSEA et JA de la Manche sur l’entretien des cours d’eau et des fossés, un agriculteur de Sénoville a fait preuve d’une forte présence sur son exploitation.
Selon lui, ces étourneaux se rassemblent dans une parcelle de culture de miscanthus située à quelques centaines de mètres. C’est déjà le cas lorsque hiver 2022-2023à Saint-Loup, près d’Avranches.
« La culture du miscanthus se développe et elle peut être un point de vigilance», constate Antoine Métayer. Les roselières et les bosquets de bambous sont également des gîtes populaires pour les étourneaux.
Il se trouvait qu’il y avait des dortoirs dans les roselières près de Créances.
Pour se protéger, au moins en partie, les agriculteurs peuvent tenter de fermer leurs bâtiments d’élevage . Les dispositions peut être en partie soutenu par aide aux petits investissements du Département de la Manche.
Il n’y a pas de nouvelle recette miracle : des systèmes d’effarouchement (ou de tir en partenariat avec la fédération des chasseurs) à proximité des silos et des tables d’alimentation mais aussi dans les parcelles céréalières en période de levée.
Et « migrationne sont pas terminés. » Ils s’échelonnent généralement «jusqu’au 5-10 décembre» .
« A voir avec la vague de froid annoncée si certains migrent plus au sudet s’ils seront ou non remplacés par d’autres », poursuit Antoine Métayer. Mais quand même,leur comportement actuell “ne présage rien de bon.”
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