le ticket handicapé, une nouvelle technique permettant aux automobilistes d’éviter de payer le stationnement

Dans les rues de la capitale, les usagers de la route utilisent désormais une technique bien rodée pour éviter de payer le stationnement. Cette dernière consiste à prendre un ticket dédié aux personnes handicapées.

A Paris, une nouvelle fraude au stationnement gagne en popularité auprès des usagers de la route de la capitale. Afin d’éviter de payer un prix élevé pour une place de stationnement, des milliers d’automobilistes décident désormais de prendre un ticket pour personnes handicapées.

Depuis 2015, la loi prévoit de ne plus facturer le stationnement aux personnes handicapées ou à mobilité réduite.

Tromper les contrôles automatiques

« Je prends un ticket handicapé qui propose de stationner dans toutes les rues de Paris pendant vingt-quatre heures. Avant, je garais mon scooter avec la plaque face aux trottoirs », raconte Serge, conducteur de scooter, au Parisien.

Une faille désormais répandue dans les rues de Paris. Selon le journal francilien, plus d’une centaine de véhicules ont apposé un titre de transport « tarif handi » non accompagné d’une carte d’inclusion ou d’invalidité, comme le prévoit la loi.

Un oubli délibéré afin d’éviter les voitures équipées d’un contrôle automatique du stationnement ou d’une lecture automatisée des plaques d’immatriculation. En place depuis 2018, ces systèmes de contrôle ne permettent pas de vérifier si le ticket est accompagné d’une carte d’invalidité.

Retour aux contrôles physiques

Pour contrer cette fraude, la Ville de Paris a décidé de s’appuyer sur 15 % des 250 000 contrôles effectués quotidiennement par les agents.

“On les envoie dans des zones où on constate un grand nombre de ‘handi tickets’ ce qui paraît anormal”, avoue au Parisien, David Belliard, adjoint (EELV) en charge de la transformation de l’espace public, des transports, de la mobilité, de la Rue. et Code de la route.

Selon le député, 120 000 contraventions pour personnes handicapées sont délivrées chaque semaine sur 500 000 autorisations de stationnement. Un numéro suspect au regard des 150 000 cartes mobilité inclusion (cartes handicapées) dont dispose l’Île-de-France.

Outre son efficacité, cette fraude est difficile à prouver, car le fraudeur peut invoquer une erreur lors de la saisie des informations dans l’horodateur.

Une faute qui ne se monte qu’à des frais post-stationnement allant de 25 à 225 euros selon la catégorie du véhicule et la zone. Une amende plutôt rentable compte tenu du prix d’une place.