Un peu moins de douze heures ont suffi à propulser Christopher Sebaoun sur le devant de la scène médiatique nationale, vendredi 22 novembre 2024. Tôt le matin, Europe 1 a révélé que le conseiller municipal (sans étiquette) de Tours (Indre-et-Loire) avait été interpellé la veille et placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour trafic de stupéfiants.
Une information rapidement confirmée à La Nouvelle République par la procureure de la République de Tours, Catherine Sorita-Minard.
Une perquisition à son domicile
L’édile municipal, délégué pour les questions relatives à la Loire et au Cher, à la préservation du patrimoine fluvial et des ressources aquifères, a été interpellé par la gendarmerie à son domicile de Tours, jeudi 21 novembre 2024. Le logement a ensuite été perquisitionné en sa présence. Des pilules d’ecstasy y ont été saisies.
Filmé en présence d’un dealer quelques jours plus tôt, il a été décrit comme « consommateur assez régulier » par une Source judiciaire. Une fréquence qui expliquerait son placement en garde à vue, contrairement aux autres consommateurs, entendus sous le régime de l’audition libre.
Des éléments fortement contestés par Christopher Sebaoun, par l’intermédiaire de son avocat Me Dilek Yilmaz Kesim, qui évoque un usage « totalement aléatoire et festif en dehors de ses fonctions ».
Evoquée par une Source proche du dossier, la consommation de kétamine – un analgésique utilisé en médecine vétérinaire détourné en drogue récréative pour ses effets hallucinogènes – est également évoquée. « totalement réfuté » par l’élu, ” conscient “ risques pour la santé liés à la prise de ce produit.
Une garde à vue « éprouvante »
L’équipe municipale a appris son arrestation par les médias. La Ville de Tours a alors réagi via un communiqué : « En cas de mise en examen, le maire suspendra M. Sebaoun de toutes ses délégations pendant toute la durée de l’enquête. » Mais quelques heures plus tard, l’élu voit enfin sa garde à vue levée.
Selon nos informations, il a quitté la brigade de gendarmerie de Luynes en fin d’après-midi avec une ordonnance pénale pour 2025 concernant des usages de stupéfiants. Me Dilek Yilmaz Kesim insiste sur le fait que ce n’est absolument pas le cas “pas concerné” et « ni impliqué » dans le trafic de drogue.
Le conseiller municipal a retrouvé ses proches dans la soirée, “très fatigué” et “éprouvé” par son placement en garde à vue. “C’est la première fois, il ne s’attendait pas à tout ça”complet Me Dilek Yilmaz Kesim. Son client a annoncé son intention de s’exprimer publiquement la semaine prochaine.
Parallèlement, les investigations du groupement de gendarmerie d’Indre-et-Loire se poursuivent. Les autres suspects étaient toujours en détention au moment de la publication. La possibilité d’un procès selon la procédure de comparution immédiate, à partir du lundi 25 novembre 2024, a alors été envisagée.
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