A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmesLe 25 novembre, des rassemblements sont organisés dans toute la France samedi et lundi par des associations féministes. Plus de 80 événements « contre le féminicide, les violences sexuelles et toutes les violences de genre» ont été enregistrés par le collectif NousToutes.
A Paris, les manifestants se retrouveront à 14 heures Gare du Nord, au Mans, ce sera à 10hà Marseille à 11h, à Toulouse, Metz, Rennes et Lille à 14h, à partir de 15h devant le tribunal d’Avignonou à Rouen à 16h30
Nous réclamons tous « l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des minorités de genre« . « Les féminicides ont lieu partout, dans les maisons mais aussi à l’extérieur. Dans l’espace public, ces délits ciblent particulièrement les femmes trans, les migrantes, les travailleuses du sexe ou les sans-abri qui sont trop souvent invisibles. »dénonce l’association. L’année dernière, 93 femmes ont été victimes de fémicide319 victimes de tentative de féminicide et 773 victimes de harcèlement par un conjoint ou ex-conjoint ayant conduit au suicide ou à une tentative, soit 1 185 femmes victimes au total, selon les données de la mission interministérielle à la protection des femmes (Miprof) publiées mardi dernier.
Les associations dénoncent également une culture du viol profondément ancrée dans la société : “Les viols perpétrés contre Gisèle Pelicot par tout le monde, les « révélations » sur l’iconique Abbé Pierredémontrent la profonde imprégnation de la culture du viol. La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%). En 2024, nous y sommes : découvrir que les violences contre les femmes, les enfants, les personnes LGBTQIA, sont partout, perpétrées par des hommes « ordinaires » ou des personnalités préférées des Français.écrit le collectif Grève féministe.
Recommandations pour lutter contre ces violences
Juste avant ces rassemblements, 63 organisations se sont présentées jeudi 140 mesures pour lutter contre « toutes les formes de violences sexuelles »y compris le harcèlement, l’inceste, la pédocriminalité, la cyberviolence ou même « violences gynécologiques« . Les associations réclament que 2,6 milliards d’euros par an soient consacrés à cette lutte.
Parmi les mesures, l’éducation sexuelle et affective à l’école, l’interdiction effective de l’accès des mineurs à la pornographie, la justice “vraiment spécialisé”améliorer le dépôt de plainte et l’accès aux « soins psychotraumatisés » gratuits pour les victimes… La plateforme reprend de nombreuses recommandations de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles contre les enfants (Ciivise).
« Depuis #MeToo, les plaintes ont explosé. Il y a aujourd’hui près de trois fois plus de plaintes pour viol dans les commissariats” plus “pas trois fois plus de magistrats et d’enquêteurs», a déclaré Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes, fustigeant « taux de classement sans suite » « absolument inédit »« .
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