Par
Thomas Rideau
Publié le
22 novembre 2024 à 13h18
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Cela fait maintenant plusieurs mois que les graves problèmes rencontrés l’Idefi (Institut Départemental de l’Enfance, des Familles et du Handicap pour l’Insertion) sont connus et identifiés. Elle doit notamment lutter contre un phénomène important de proxénétisme.
Cette structure qui accueille enfants placéspar l’Aide à l’Enfance, est implantée en partie sur la commune de Canteleu (Seine-Maritime) dans la métropole de Rouen.
Urgences quotidiennes
C’est dans les locaux de cette dernière, ce mercredi 20 novembre 2024, que différents membres de la CGT se sont réunis pour exprimer publiquement les urgences qu’ils voient « quotidiennement ». Actes de violences, prostitution, maltraitance… Les enfants placés à Idefhi subissent (ou font subir) parfois une supplice, comme l’indiquent diverses sources au 76actu cet été.
Pour sensibiliser sur le sujet, le syndicat CGT a publié un «Liste de revendications interprofessionnelle et intersyndicale» et a envoyé une lettre au ministère. L’objectif est de s’associer à la mission d’information votée par les élus du conseil départemental, le 10 octobre 2024. Pour l’occasion, des membres du Sud, du Saf (syndicat des avocats français) et du SNPES PJJ, étaient présents.
Un réseau de prostitution à Idefhi ?
Dans cette mission d’information, les élus de l’opposition ont rappelé qu’il s’agissait notamment de « suroccupation dans les espaces d’accueil, manque de personnel et de formation, inadaptation du mode d’accueil – à l’âge ou au profil des enfants – manque de solutions etmanque de réévaluation de la situation après un long retard dans l’exécution d’une mesure.
François HisLe secrétaire général de l’Union syndicale départementale (USD) CGT de la Seine-Maritime, pour le secteur santé et action sociale, a rappelé que les éducateurs étaient « mis en danger ». « On a organisé une réunion avec les RG (renseignements généraux), on a tout mis sur la table. Il y a une vraie insécurité », et de citer l’exemple glaçant des « proxénètes menaçants qui ramènent les filles le soir ». Selon lui, un réseau de prostitution a été mis en place à Idefhi, par des délinquants extérieurs à la structure.
Un partenariat signé avec la police
« Nous sommes conscients que les jeunes filles sont des prostituées », déplore sérieusement Idefhi. 76actu. Mais selon la structure, « il n’y a pas de réseau au sein d’Idefhi. Pas du tout », affirme l’institut. Même si cette dernière comprend que les filles peuvent parfois suivre l’exemple des autres et « agir par mimétisme ».
Nous accueillons un public très vulnérable et les individus le savent. Idefhi n’est pas une prison. Lorsque certaines personnes s’enfuient, elles se retrouvent en danger.
Par ailleurs, pour lutter contre ce fléau, un partenariat a été signé avec la police et la gendarmerie. ” Nous nous engageons à transmettre toutes les informations que nous pouvons mettre à disposition de la police», et d’ajouter que des actions préventives seront prévues.
« Il y a un vraimise en danger professionnels et enfants », précise à son tour François His. L’ARS a également été sensibilisée au sujet. Ce thème, et bien d’autres, sont évoqués dans la lettre écrite par la CGT au président du département (la collectivité qui finance l’aide sociale à l’enfance) Bertrand Bellanger.
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