La première édition de la Coupe de Surf de l’Océan Indien et de la Francophonie (16 au 24 novembre), qui marque un nouveau départ pour le surf réunionnais, est bien plus qu’une compétition sportive. Après Roland Garros en mars dernier, la Fédération soutient la ligue régionale pour un événement qui rassemble 7 délégations venues de quatre continents, dans un cadre de coopération, d’amitié et de fraternité.
« C’est un moment très important pour le surf réunionnais et pour le surf français ! Et je crois, sans exagérer, que nous vivons un moment historique. » Que ce soit sur le sable de la plage des Brisants ou dans l’hémicycle de l’Hôtel de Région, le président de la Fédération Jacques Lajuncomme se réjouit de l’organisation de cet événement pas comme les autres. « Cela permet aux jeunes de concourir sur le plan sportif mais aussi de pouvoir partager, il explique. C’est rarement le cas dans le circuit des compétitions internationales. Là, il n’y a pas d’agressivité, il n’y a pas d’esprit de victoire avant tout. Il y a surtout des rencontres. Et on démontre que le surf fait son retour en force à La Réunion. »
L’objectif de ce concours destiné aux jeunes est de développer un espace de fraternité et de paix, que l’on obtient grâce au sport. « C’est ainsi que nos enfants progresseront et deviendront adultes. Ils vont surfer bien sûr mais surtout ils vont se rencontrer »ajoute le président Lajuncomme. Ce qui assure que « Cela va devenir le plus grand événement de surf pour les jeunes au monde ! » Une manière de permettre aux jeunes de rivaliser non pas contre les autres mais avec les autres ! » La Fédération Française de Surf, l’État et la Région Réunion ont permis de prendre en charge les billets d’avion des délégations extérieures, ainsi que l’hébergement et les déplacements sur l’île.
Égalité, complémentarité et fraternité
La Coupe de Surf de l’Océan Indien et de la Francophonie repose sur deux piliers principaux : l’Union Francophone de Surf (UFS) et l’Union des Fédérations de Surf de l’Océan Indien (UFSOI). « La Francophonie est un immense espace de développement avec 700 millions d’habitants d’ici 2050, et dont la devise est l’égalité, la complémentarité et la solidarité, explique Jacques Lajuncomme, également président de l’Union francophone du surf. Il nous semblait important que la Ligue de La Réunion, qui fait partie des ligues majeures, puisse, à l’occasion de son 40ème anniversaire, s’exprimer dans son espace géographique naturel. »
Cet événement veut réellement fédérer, non pas dans un cadre strict en imposant des règles, mais plutôt dans un cadre d’accueil et de reconnaissance, en accueillant les différents pays de la région. Avec 36 concurrents dont un quart réunionnais, il marque le retour de La Réunion sur la scène internationale. « L’enjeu est d’assurer quatre jours de compétition sur les 10 jours retenus, ce qui représente environ 15 heures d’épreuves. (trois jours ont déjà été réalisés à ce jour, ndlr), explique Thierry Martineau, président de la ligue de surf de La Réunion. Nous n’oublions pas le risque requin, et sommes ainsi sur notre format de sécurité « Renforced Shark Watch », sur les spots de la côte ouest. Nous attendons des retours après l’événement. En tout cas, s’il s’agit de la première édition, ce ne sera pas la dernière. »
Ce dimanche, la Réunion Surf League fêtera ses 40 ans avec de nombreux acteurs du surf locaux d’hier et d’aujourd’hui, et avec ses invités étrangers lors de la cérémonie de clôture de la première édition de l’événement.
je parlerai
Danielle Powis, chef d’équipe Afrique du Sud
« Un grand merci, c’est une belle opportunité, merci de nous avoir amenés ici ! C’est normalement assez complexe de venir ici. Il nous faut au moins six mois pour trouver l’argent pour ce genre de voyage. Un membre de notre équipe a volé pour la première fois. Ils avaient tous envie d’apprendre des autres et appréciaient ces moments de partage. Nous disposons d’un énorme vivier de talents en Afrique du Sud. Depuis dix ans, nous essayons d’offrir plus d’opportunités à ceux qui ont des difficultés à débuter le surf. Nous avons mis en place des quotas dans chaque district pour plus d’inclusion. Cela va prendre un peu plus de temps, mais je pense que nous sommes dans la bonne direction. »
Alexandre Alcantara, président de la Fédération Sénégalaise de Surf et secrétaire de l’Union Francophone de Surf
Nawas Jabar, trésorier de la Fédération indienne de surf
Frédéric Aury, membre de la fédération mauricienne de surf
Pier Lousteau, président de la ligue de surf Nouvelle Aquitaine
Valérie Poppke, Tahitian surfing federation
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