APRR se prépare à l’arrivée de la neige depuis avril. Formation du personnel, même les plus expérimentés, approvisionnement en stocks de sel et de saumure, entretien des équipements, surveillance de huit stations météorologiques. Jeudi 21 novembre, la concession routière était prête. Embarquement avec Philippe, au volant d’une saleuse.
Au siège d’APRR à Rolampont, nous avons les yeux rivés sur l’évolution des prévisions météo, sur les images des caméras sur les points stratégiques des 100 km d’autoroute dont nous avons la charge. Ici, la neige, on n’a pas attendu l’annonce de son arrivée pour s’y préparer : depuis avril, absolument tout le personnel a suivi une formation pour maîtriser le logiciel de pilotage des saleuses, l’approvisionnement en stocks de sel et de saumure a été effectué. le matériel a été « vérifié ». La préfète Régine Pam avait récemment fait le point avec le concessionnaire de l’autoroute, qu’elle avait visité.
Le premier épisode neigeux reste théoriquement le premier « vrai » test pour APRR, entré dans une période de « viabilité hivernale » depuis le 15 novembre, et qui durera jusqu’au 15 avril.
C’est jeudi 21 novembre que le départ a été donné. A vrai dire, « il n’y a pas de sujet », indique le directeur du district Ronald Rondeau car « nous sommes prêts ». Cette « première fois » dit la vérité du symbole.
« Il faut répartir le personnel – 51 au total entre les sites de Rolampont et Semoutiers – pour assurer une présence 24 heures sur 24. » Ensuite, poursuit Ronald Rondeau, APRR mobilise ses 11 saleurs et les 16 autres d’entreprises partenaires – TPL 52, Bongarzone, etc. – avec trois salariés et dirigeants chacun.
« La priorité d’APRR reste la sécurité. De notre personnel, de nos clients, de nos entreprises partenaires.
Salage calibré aux conditions climatiques
Presque tout le monde sait que ce sont du sel et de la saumure qui sont dispersés sur le bitume par les saleuses. On sait peut-être moins qu’APRR se soucie de l’environnement. En « optimisant le sel ». Il existe deux « temps » d’intervention de son personnel et de ses moyens matériels : « préventif » et « curatif ». La première consiste à « être au plus près de l’événement », autrement dit à en comprendre la nature et l’ampleur. La seconde, pour ajuster le salage. “Nous traitons la largeur (de la piste) qui correspond à l’engin positionné au sel – 3,70 m”. En veillant à ce que le sel ne cristallise pas, générant de la glace. Selon l’évolution de l’épisode neigeux, la cadence de passage des épandeurs de sel est de un à deux par heure. Le sel présente l’avantage d’abaisser la température de surface du bitume. Encore faut-il s’adapter au « type » de neige : mouillée ou humide, avec toujours le risque qu’elle « glisse » ou encore à la neige sèche, qui est la « plus simple » à traiter.
On utilise du sel marin, provenant de terres proches de l’Océan ou de la Méditerranée. Il pourrait être utilisé dans l’eau des pâtes – il est pur à 95 %, contre 98 % pour le sel de table. La saumure permet de fabriquer de la mélasse qui évite la perte de cristaux.
Rotation des « trains »
Les équipes d’APRR travaillent en « trains » de deux saleuses. Jeudi, l’objet de leurs allées et venues est le carrefour Beauchemin, point nodal de la circulation avec ses « rampes ». Embarquement avec Philippe, qui suit son homologue pilote Romain. Philippe chargé 2m3 de sel et 1 000 litres de saumure. “On sale très peu parce qu’on passe tellement de fois.”
Les voitures et les camions dépassent également les deux épandeurs de sel sur la voie de gauche, qui avancent à une vitesse maximale de 50 km/h. Si l’averse de neige s’intensifie et/ou devient brumeuse, la vitesse ralentira à 25 ou 30 km/h. Possibilité de rappeler aux usagers qu’il est interdit de dépasser ces véhicules.
Pour Philippe, « le premier traitement de la neige, c’est le grattage ». Ce qui permet de minimiser l’exposition aux baisses de température, qui surviennent régulièrement après des averses de neige.
Fabienne Ausserre
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