“ L’agriculture et la viticulture font la beauté de nos paysages. C’est par ces mots que le maire Gérard Bessière a salué, lundi 18 novembre, l’escale au Cœur de l’Hérault de la chambre d’agriculture départementale. Jérôme Despey, président de cette chambre consulaire, était accompagné d’élus pour rappeler aux environ 75 agriculteurs présents leur volonté d’être à leurs côtés et de préserver le tissu rural. Un président qui a parlé des intérêts et des pressions exercées dans le commerce international. « Nous sommes souvent au cœur de conflits qui ne nous appartiennent pas, mais dont nous souffrons (les barrières douanières, NDLR).”
Avant de revenir sur des problèmes recentrés comme la prolifération des sangliers et les pertes occasionnées, il faut encore attendre que les autorités prennent conscience. « L’agriculture traverse une crise sans précédent. Le climat de notre département en prend un coup avec des épisodes successifs de gel et de sécheresse. »
Détentions hivernales
Les responsables consulaires ont rappelé les batailles qu’ils mènent dans la gestion de l’irrigation face à un public majoritairement issu du secteur vitivinicole. Cependant, le président a précisé : « L’eau doit être stockée, mais nous n’apporterons pas de l’eau partout. »
Des travaux sont en cours avec le Département pour procéder aux détentions hivernales. Le but n’est pas de puiser dans les nappes phréatiques, mais de les remplir avec l’eau du Rhône, “alors que 80% des eaux de ce fleuve se jettent dans la mer”, a déclaré l’élu. Le barrage du Salagou a été présenté pour répondre aux besoins en eau des cultures. “85% du lac et Clermont et on n’en prend pas une goutte”, » a déclaré un vigneron local. La chambre attend que le Département définisse une notation basse, ce qui laisserait une quantité à collecter tout en préservant le tourisme. “Je ne lutterai pas contre l’aspect touristique, mais cela ne doit pas être un prétexte”, dit Jérôme Despey. Surtout, comme le souligne un agriculteur, les bases nautiques peuvent évoluer de la même manière que celles face aux marées océaniques. Une discussion est également en cours avec les collectivités pour que les eaux grises profitent à l’agriculture.
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