Moins de pétrole et plus de lactosérum dans nos chaussures et vêtements de sport. C’est ce qu’imaginent trois marques de sport. Salomon in Haute-Savoie partenaire de deux marques iséroises 9escaladequi fabrique des chaussures d’escalade et est assis qui fabrique des semelles. Ensemble, ils financent des recherches pour imaginer des matériaux à base de déchets produits dans les Alpes, qui seront ensuite utilisés dans des vêtements de sport.
Un prototype de basket pour revaloriser la laine ou le lactosérum
Lactosérum, laine et peaux de fruits. Il est donc difficile de croire que nous en fabriquons des chaussures de sport, et pourtant c’est ce qu’ont imaginé les ingénieurs de l’entreprise. cabinet Le Nouveau Matérialiste installé à Annecy. Baptiste arrivel’un des co-fondateurs, explique : “la semelle est en matériau à base de peaux de fruits, la tige, tout le revêtement de la chaussure est en feutre” Un feutre qui mélange de la laine et un bioplastique à base de lactosérum ou lactosérum. La sneaker en question est actuellement au stade de prototype, mais il va falloir motiver les fabricants à fabriquer et utiliser ces matériaux à grande échelle. « Nous fabriquions des chaussures ici il y a 50 ans, c’est ce que nous voulons faire aujourd’hui »conclut Baptiste Arribe.
L’idée de cette recherche est de valoriser les matériaux locaux considérés comme des déchets. Là laine de Thônes et Marthod par exemple, du nom de ce mouton typique de nos deux Savoies. Nous produisons environ 16 tonnes par an dans nos départements, mais cela n’est pas du tout exploité selon Sandrine Chandevault. Elle a créé **son association « Redressez vos brebis » il y a 3 ans. Elle récupère cette laine auprès de quelques éleveurs pour en faire, entre autres, des objets de décoration. « C’est une goutte d’eau dans l’océan, mais nous avons le mérite de le faire. Bien sûr, nous aimerions promouvoir encore davantage la laine ! Son utilisation permettra aussi aux agriculteurs de gagner un peu mieux, ou au moins de rembourser le coût de ces deux fauches par an.
Fabriquer une paire de baskets aujourd’hui, c’est comme diffuser 31 fois tous les films d’Harry Potter.
C’est l’association Outdoor Sport Valley qui pousse les marques de sport à réfléchir à leurs façons de produire pour qu’elles réduisent leur empreinte carbone. Céline Brunel, présidente d’OSV, se montre plutôt optimiste : “Dans l’industrie des sports de plein air, les marques sont conscientes que leurs produits doivent avoir un impact bien moindre.” Et il y a un enjeu puisque selon l’ADEME, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, la production d’une paire de baskets génère en moyenne 20 kilos d’émissions carbone. . Cela équivaut à diffuser 31 fois tous les films de Harry Potter.
Mais l’heure de l’industrie n’est pas celle de l’urgence climatique. Selon Céline Brunel, « un produit en termes de recherche et développement, entre le moment où on a l’idée et le moment où il sort sur le marché, il y a 2 à 3 bonnes années ». Quoi qu’il en soit, les ingénieurs ne manquent pas de pistes de recherche. Ils ont également imaginé un concurrent au polystyrène à base de tiges de maïs.
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