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Face à la situation économique, les demandes de logements sociaux ont augmenté de 4% dans ce territoire vendéen.

Par

Stéphanie Hourdeau

Publié le

21 novembre 2024 à 17h01

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4 696. C’est le nombre de demandes de logement social enregistré sur le territoire de La Roche-sur-Yon Agglomération en 2023. Un chiffre qui augmente de 4% par rapport à l’année précédente.

La communauté métropolitaine du Yonnais concentre à elle seule 27 % des demandes du département, qui en comptait 12 828 (hors La Roche Agglo).

Un territoire victime de son attractivité

Dans un rapport présenté au conseil communautaire, la communauté explique cela demande croissante par un territoire économie dynamiquequi bénéficie également duengouement pour les villes moyennes et une communauté étudiante qui continue également de croître. Voilà pour les aspects positifs.

Autres facteursun peu moins joyeux, comme le pénurie immobilièrele location privée qui devient trop chère pour certains ménages, et un augmentation de la précaritéconséquence de l’inflation et les hausses générales, notamment dans l’énergie, expliquent également cette envolée des demandes de logements sociaux.

Un parc immobilier locatif qui ne suit pas la hausse

Number of housing units and allocations in 2023 in La Roche-sur-Yon Agglomération. ©Stéphanie HOURDEAU

Face à ces demandes, le parc de logements sociaux du territoire ne peut répondre à l’ensemble de ces demandes. Avec 8 044 biens locatifs, La Roche Agglo voit sa flotte n’augmentera que de 1,5% en 2023. Avec un taux de logements sociaux de 20,9%, il n’atteint toujours pas les 25% imposés par la loi Solidarité et Renouveau Urbain (SRU). L’offre reste donc insuffisante face à la hausse de 4% de la demande, malgré les efforts des communes pour intégrer une part de biens locatifs dans chaque nouveau projet foncier.

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Baisse des attributions et montée des tensions

La situation devient tendue. La preuve en est le nombre d’attributions. En 2023, 629 logements ont été attribués, soit 20,8% de moins qu’en 2022 (794 allocations). La demande est concentrée sur la ville de La Roche (85%). Aubigny-Les Clouzeaux, La Ferrière et Mouilleron-le-Captif sont les communes de la couronne qui concentrent le reste des demandes.

En réalité, 795 offres de logement ont été faites, mais 142 candidats ont refusé le logement proposé. Ce qui montre aussi une plus grande exigence de la part des candidats, dont les profils évoluent également.

Cette tension a doublé en six ans. À ce jour, le territoire compte 7,5 demandes pour une allocation unique, alors que la moyenne régionale est de 5,7 demandes pour une allocation.

Des tensions qui ont une autre conséquence : l’allongement des délais d’attribution. Sur La Roche Agglo, ce délai est passé de 11,5 mois en 2018 à 18 mois en 2023, soit encore deux mois de plus qu’en 2022. Sur les 4 696 demandes formulées en 2023, 1 866 sont classées Dal, soit un délai anormalement long, soit 40% de demandes. Tant de dossiers deviennent prioritaires. Encore faut-il trouver le bon logement correspondant aux critères des candidats. Ainsi, sur les 629 lots, 275 étaient des dossiers Dal.

Des profils de candidats en évolution

La majorité des demandes proviennent de ménages composés d’une seule personne (48,6%), suivis des familles monoparentales (27,5%). Tous les âges sont représentés, avec une majorité de 30-50 ans (45,5%). Mais surtout, 40 % des candidats sont des actifs qui ne trouvent plus de logement privé, devenu trop cher pour eux. Ils sont plus nombreux que les bénéficiaires des minima sociaux (28,6%) et les chômeurs. De quoi mettre fin aux idées reçues comme celle du logement social qui ne concerne que ces classes sociales.

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