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la Ville rachète la colline d’Ouristy au Conseil Départemental de la Dordogne pour 1,28 million d’euros

C’est toute une partie de poker à laquelle se livrent Hendaye et la Dordogne depuis 2018. En jeu, les parcelles de la colline d’Ouristy, l’un des derniers sites naturels de la ville, l’une des plus belles vues sur la baie de Txingudi. . Un lieu idéal pour l’ancien centre de vacances, propriété du Conseil Départemental des 24, qui avait peu à peu abandonné son usage. Un site de rêve pour la Ville, qui y voit l’opportunité de récupérer, et de conserver dans son giron, des terrains protégés de toute tentative de construction en béton.

Mercredi 20 novembre, à l’issue du conseil municipal d’Hendaye, l’assistante à l’urbanisme Chantal Kehrig a finalement pu mettre le paquet. Hendaye va acquérir les parcelles faisant l’objet d’une déclaration d’intention d’aliéner (DIA), pour 1 288 860 euros. Dans un montage désormais classique, c’est l’Établissement public foncier du Pays basque (EPFL) qui acquerra le bien pour le compte de la Ville, un soutien financier qui s’étendra sur douze ans, de 2024 à 2036.

Voici la fin d’un très long épisode, étalé sur plusieurs mandats, qui s’est accéléré le 21 septembre 2022, lorsque le Conseil Municipal d’Hendaye a rendu un avis favorable à la création par la communauté d’agglomération du Pays Basque, d’une ZAC dénommée « Colline d’Ouristy ». ». Près d’un an plus tard, l’assemblée communale délègue son droit de préemption à l’EPFL. Là, des négociations serrées ont commencé.

La poire coupée en deux

« Le prix mentionné dans le DIA était de 1,85 million d’euros », rappelle Chantal Kehrig dans la délibération votée mercredi soir. Par arrêté du 20 décembre 2023, le président de l’EPFL a décidé de préempter le bien en refusant ce prix, et en proposant celui de 824.000 euros (proche de l’évaluation de l’ensemble par le service des Successions). » Proposition visiblement refusée par le président du Conseil départemental de la Dordogne en 2018, qui avait vu un projet hôtelier être rejeté par la mairie, alors qu’un investisseur était prêt à mettre… 1,85 million d’euros sur la table.

C’est finalement le juge de l’expropriation qui a scindé la décision en deux, le 12 juillet, en fixant la valeur de l’ensemble immobilier à la somme de 1 288 860 euros. Ni l’une ni l’autre des communautés n’ayant fait appel, l’affaire a été définitivement conclue le 1est septembre (le Département de la Dordogne a eu deux mois pour dénoncer la vente, ce qu’il n’a pas fait).

La commune redevient donc propriétaire d’un terrain dont elle doit désormais décider de l’avenir. A ce sujet, le discours du premier adjoint au maire a toujours été clair, suivant les recommandations inscrites dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) : « Tenant compte des particularités ainsi que des fragilités du territoire, soumis à une forte et la pression immobilière en particulier, l’ambition de la commune est de parvenir à un équilibre entre contrôle du développement résidentiel, protection du patrimoine naturel et préservation des paysages côtiers, préservation de la nature ordinaire et maintien de l’identité architecturale basque, contrôle de la qualité de l’eau et prévention des les risques naturels qui y sont liés. En cohérence avec ces ambitions, le projet souhaité pour Ouristy par l’équipe municipale pourrait s’articuler autour d’un parc public ouvert, qui contribuerait à l’ambiance urbaine à travers de nouvelles relations entre la ville et la nature. »

En résumé, « ne touchez pas » à l’espace ainsi acquis, sauf à offrir des conditions d’accueil aux Hendayais et aux visiteurs, dans le respect du milieu naturel, et à renforcer la présence d’espèces végétales, pour en faire la vitrine de la biodiversité locale.

Travail commun

Un objectif qui convient à tous les élus, mais qui mérite encore d’être précisé. Notamment selon l’élue du groupe Hendaia biltzen, Claire Legardinier, qui ouvre la voie à la création d’un « lieu de recherche et développement en agronomie, avec près de trois hectares qui pourraient être dédiés à cet effet ».

Pour l’autre groupe d’opposition, Goazen Aitzina, Peio Balanzategui soulève la question du sort des deux bâtiments situés sur le site, vestiges de la colonie de vacances.

Les deux groupes se réunissent, enfin, pour lier à cette bonne nouvelle le sujet des parcelles de Moléres, classées en zone constructible au PLU, alors qu’ils souhaitent y préserver l’espace naturel.

Pas de réponse à cette dernière question, certes récurrente, de la part de Chantal Kehrig. Pour le reste, l’adjoint à l’urbanisme compte sur un travail commun en commission pour dessiner l’avenir de la colline d’Ouristy.

 
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