L’expulsion avait été ordonnée la veille par le tribunal judiciaire de Gap, saisi par l’association des quilles et la ville de Briançon.
Arnaud Murgia, maire de Briançon, avait dénoncé ce squat en octobre dans un communiqué.
Extraits. Il “condamne avec la plus grande fermeté le nouveau squat et les comportements violents des militants d’ultra-gauche à Briançon.» « Ce sont des militants dont nous savons qu’ils sont radicalisés et politisés. » « La loi s’appliquera et la force restera dans la loi, car ceux qui veulent importer d’ailleurs en France un désordre sans nom à Briançon me trouveront toujours face à eux, tout simplement parce que je refuse que les Briançonnais se retrouvent pris en otage. des situations qu’ils ne voulaient pas et qu’ils se retrouvent à subir. “
Face à la décision du tribunal, le maire s’est montré satisfait. Il a écrit sur les réseaux sociaux : « Le Tribunal judiciaire vient d’ordonner l’expulsion immédiate du squat du Boulodrome, dont chacun savait qu’il n’avait rien à voir avec le droit au logement et tout à voir avec le militantisme le plus radical.»
Côté squat, l’ambiance est complètement différente. Fréquence Mistral a recueilli les témoignages d’Alice et Jules à Bou’li juste avant l’expulsion.
Extraits. «C’était un lieu convivial (…). Nous avions des activités assez régulièrement (…) qui étaient organisées par des personnes, même extérieures, qui ne vivaient pas dans le squat. ” “C’était aussi un lieu de vie pour les personnes expulsées de leur logement à Briançon ou pour les personnes qui ne trouvent pas de logement abordable (…) à Briançon en raison de la crise du logement.” “C’était un lieu où l’on pouvait aussi s’organiser politiquement, avoir un espace réservé où l’on pouvait parler, échanger.”
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