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“Je rêve parfois dans différentes langues”

Editrice et présidente du groupe Libella, regroupant plusieurs maisons d’édition, dont les excellentes éditions Noir sur Blanc, Vera Michalski œuvre à la promotion de la littérature d’Europe centrale et d’autres zones géographiques, et développe grandement les possibilités d’évasion via les cultures des différents pays. qu’il vous permet de découvrir à travers diverses activités. Elle parle français, anglais, allemand, espagnol, polonais pas parfaitement, un peu russe.

Cet ambassadeur de bonne volonté auprès de l’UNESCO et ancien président du Bureau international de l’édition française a créé avec Brigitte Bouchard le festival pluridisciplinaire « Un Week-end à l’Est » qui met à l’honneur chaque année à Paris une ville d’Europe centrale ou orientale à travers ses écrivains. , cinéastes, penseurs et artistes.

Après Varsovie, Kiev, Budapest, Belgrade, Sofia, Odessa et Tbilissi, la huitième édition est consacrée à la capitale de l’Arménie, Erevan. La culture arménienne est donc célébrée du 20 au 30 novembre à travers des rencontres, débats, expositions, concerts, spectacles et projections. Et sous l’égide de deux parrains, la danseuse et chorégraphe Rima Pipoyan et le musicien André Manoukian. A cette occasion, le revue Kométapartenaire du festival, publie un numéro spécial intitulé « Et si l’Arménie était le centre du monde ?

L’Arménie à l’honneur

L’invité explique que l’Arménie a été extrêmement bouleversée par l’histoire. C’est aussi pourquoi le festival a choisi d’inviter la ville d’Erevan, qui a toujours souffert de la proximité des empires, et dont la religion a été malmenée. Vera Michalski : « Souvent, les peuples les plus maltraités donnent naissance à des cultures extraordinaires. Et ici, nous voulions vraiment mettre en lumière ce pays et cette ville. Que souhaiterait-elle importer de la culture arménienne en ? « Une certaine inventivité, une tolérance, un esprit d’aventure, il y a beaucoup de choses à dire. Et bien sûr aussi la référence au passé, le respect des ancêtres, des choses comme ça qui forgent la personnalité des Arméniens.

Elle explique au micro d’Eva Bester, à propos des jeunes Arméniens, que ce qui est assez paradoxal c’est que même parmi eux, on a l’impression que le traumatisme du génocide est toujours là. « Notamment parmi les artistes que nous avons rencontrés là-bas, avec Alain Berland, il y a une vraie volonté de nouveauté, de rompre avec les stéréotypes du communisme, mais l’histoire de l’Arménie est très importante. C’est un peu comme en Pologne, on pourrait dire que la religion était un ciment pour le peuple polonais et une base de la littérature.»

Au festival « Un Week-end à l’Est », il y aura des musiciens, cinéastes, chorégraphes. André Manoukian et Rima Pipoyan en sont les parrains. Il y aura aussi Élise Boghossian, Robert GuédiguianL’écrivaine arménienne Susanna Harutyunyan et la sociologue féministe et militante pour la paix née à Istanbul Pinar Selek.

L’invité de 9h10 Écoute plus tard

Conférence écouter 20 minutes

Extraits diffusés

  • Le film Les chevaux de feu (1965) réalisé par Sergueï Parajanov
  • Le court métrage Notre siècle (1982) réalisé par Artavazd Pelechian
  • La série documentaire Manouchian et les héros du Rouge Poster (2024) narré par Xavier Lemarchand et produit par l’INA
  • Le son du duduk, joué par Artyom Minasyan lors d’un concert donné en 2020 avec la chanteuse Laetitia Marcangeli
  • Le violoniste Sergey Khachatryan et sa sœur pianiste Lusine joueront en 2020 au Palais des Beaux- de Bruxelles la sonate no. 5, dit « Printemps » (1802)
  • Le titre Tout le monde parle (1967) de Fred Neil repris en 1969 par Harry Nilsson
  • Quatuor à cordes n°8 en mi mineur intitulé « Razumovsky » (1807) de Ludwig van Beethoven, interprété par le Quatuor à cordes Julliard dans un enregistrement des années 1960
  • L’intellectuel et officier polonais Józef Czapski en 1952 lors de l’audition des témoins du massacre de Katyń (1940) devant la Commission d’enquête américaine (INA)
  • L’écrivain satirique et caricaturiste Sławomir Mrożek s’adressant à Michel Polac en 1971 (RTF/ORTF)

au choix des invités
Vera Michalski a choisi de nous faire écouter, en mémoire de sa mère viennoise, la chanson Polka de l’annuaire téléphonique de Georg Kreisler (1922-2011). Citant tous les noms de l’annuaire commençant par la lettre V, ce titre «fait référence au caractère multiethnique de Vienne».

Découverte de l’invité
Vera Michalski nous présente le livre Pensées ébouriffées (2000) réunissant des aphorismes du poète polonais Stanisław Jerzy Lec et des illustrations de Roland Topor.

Programmation musicale
Ponts de Léon – Endroit paisible
Zaho de Sagazan – O à travers

 
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