Une avancée pour les agriculteurs français concernant les pesticides ? « Ce qui est autorisé en Europe devrait aussi être autorisé en France […] On ne peut pas considérer que les 26 autres pays européens qui accordent des autorisations de traitement [phytosanitaire, NDLR] le faire au mépris de la santé de leur population », a déclaré la ministre de l’Agriculture lors d’un point de presse à l’issue de sa visite dans une ferme d’endives à La Couture, près de Béthune (Pas-de-Calais). “Alors pourquoi a-t-on des surtranspositions, là est la question”, ajoute Annie Genevard.
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« Le débat aura lieu au Parlement […]”, c’est une question compliquée mais je me place résolument du point de vue des producteurs, je ne veux pas laisser les producteurs dans le désarroi ou même le désespoir face à la perte de leurs filières”, a encore affirmé le ministre. C’est le premier déplacement d’Annie Genevard dans la région depuis le début, lundi, de la nouvelle mobilisation nationale des agriculteurs, qui estiment ne pas recevoir suffisamment d’aides de l’État, ni assez rapidement, pour vivre décemment de leurs exploitations.
« Mettons fin aux surtranspositions qui ne sont pas justifiées »
Ces propos sur les pesticides font écho à ceux tenus la veille par le Premier ministre Michel Barnier devant le Sénat : « Chacune de ces sur-transpositions, lorsqu’elle n’est pas justifiée, crée quelque part une concurrence déloyale que nous créons nous-mêmes à l’encontre de nos propres entreprises, agricoles, artisanales ou industrielles. industriel. » Et d’ajouter : « Nous allons regarder chacune de ces surtranspositions […] Je préfère que cela fasse l’objet de travaux bicaméraux, entre les deux chambres… et qu’on mette fin à ceux qui ne se justifient pas aujourd’hui et qui créent cette concurrence déloyale. »
Un sujet actuellement sous arbitrage selon Matignon
Interrogé pour savoir si le gouvernement était prêt à réautoriser l’acétamipride ou d’autres produits phytosanitaires demandés par les producteurs, Matignon a indiqué mercredi : « Le sujet des pesticides est actuellement en cours d’arbitrage. »
Sur le terrain, l’alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA ainsi que la Coordination rurale défendent notamment le retour de l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, réclamé par les producteurs de noisettes et de betteraves sucrières. Nocif pour les pollinisateurs, ce pesticide est interdit en France mais utilisé dans d’autres pays de l’Union européenne, notamment en Allemagne. Le ministre a signé jeudi une subvention d’un million d’euros sur cinq ans à l’Association des producteurs d’endives de France (Apef) pour la recherche de solutions alternatives aux produits phytosanitaires.
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