“Je sors de prison, je vais t’assassiner”, le préfet de l’Essonne menacé de mort

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« Samuel Patty par rapport à ce que je vais te faire, c’est une blague », « Je vais te démembrer, je te brûlerai vif, je suis pire qu’un terroriste »… Ce mercredi 20 novembre 2024 , le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes a condamné un homme de 26 ans à 12 mois d’emprisonnement pour avoir menacé de mort une personne dépositaire de l’autorité publique, à savoir la préfète de l’Essonne, Frédérique Camilleri.

“Tu es la deuxième personne que je vais assassiner”

Un éclat et une véritable vague de menaces qui ont débuté suite à une première condamnation. Le 23 septembre, le prévenu en détention provisoire à Fleury-Mérogis depuis 2022 à une affaire de meurtrequi sera jugé aux assises en 2025, a été condamné à 6 mois d’emprisonnement pour avoir menacé de tuer un magistrat et pour port d’arme de catégorie B.

Quelques semaines après cette condamnation, Jason P. reçoit un courrier de la préfecture de l’Essonne lui indiquant qu’il lui est interdit de porter une arme pendant cinq ans. De là, l’accusé voit rouge et décide d’écrire une lettre au préfet tout en visant une deuxième personne qui travaille au bureau du représentant de l’Etat.

« Dans votre lettre que les victimes ont reçue entre le 5 et le 7 novembre 2024, vous dites notamment les choses suivantes : « Vous êtes la deuxième personne à je vais assassiner », « Patty, ce n’est pas une blague », « Le Coran, ce n’est pas des menaces, mais des putains de promesses » », énumère le président du tribunal correctionnel.

Un mal de dents à l’origine des menaces

Au cours de l’audience, Jason P. a soutenu son droit de garder le silence. Lors de sa garde à vue, ce dernier affirmait néanmoins avoir écrit cette lettre par colère et à cause d’un mal de dents.

« Dire que c’est à cause d’un problème de dents qu’il a écrit cette lettre n’est pas compréhensible. C’est quelqu’un qui sait très bien ce qu’il fait.nous pouvons le constater notamment grâce aux nombreux incidents lors de sa détention : incendie dans sa cellule, violences, propos menaçants, possession d’un téléphone portable… Nous avons devant nous le profil le plus dangereux des comparutions immédiates de ce mercredi”, a notamment déclaré le représentant du ministère public qui avait requis 2 ans et 8 mois d’emprisonnement.

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