Par
Fabien Ce
Publié le
21 novembre 2024 à 7h16
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Une start-up d’origine ukrainienne, Releaf Paper, s’est installée rue de la Haye aux Mureaux (Yvelines) à l’été 2024. Elle recycle les matières premières de feuilles mortes tombés des arbres, puis les transformant en papier.
Le biologiste Valentin Frechka et Alexandre Sobolenkole président et chef de la direction, sont les deux propriétaires.
« Le concept a été développé en Ukraine, mais l’entreprise a été lancée en France il y a deux ans et demi », explique Bertrand Chevalier, directeur opérationnel de l’usine. Elle est 100% française ! »
25 000 tonnes de tôles fournies par an à l’entreprise
L’implantation aux Mureaux de cette entreprise, qui emploie déjà à ce jour plus d’une dizaine de salariés, s’avère être un choix stratégique.
« Ce qui est très important pour nous, c’est d’être proche de la ressource. Nous ne voulions pas parcourir 200 km pour aller chercher des feuilles. Il nous fallait un partenaire qui nous garantisse un tonnage suffisant et nous nous sommes installés à côté de lui (Inoe Bois à Vernouillet, NDLR). Nous sommes également situés à proximité de nos clients, ou futurs clients, qui sont français et souhaitent des produits fabriqués en France. »
Feuilles ramassées dans un rayon de 30 ou 40 km
Dans un rayon de 30 ou 40 km autour de l’usine, « avec un impact carbone des transports quasiment nul », jusqu’à 25 000 tonnes de feuilles par an sera fourni à l’entreprise par Inoe Bois.
« L’ambition est de produire 10 000 tonnes de produits finis chaque année. Sur ce chantier, nous quittons le laboratoire pour entrer dans les opérations. Nous voulons prouver que nous pouvons fabriquer facilement de grandes quantités avec des produits efficaces. »
Un processus industriel en plusieurs étapes
Dans un immense hangarles feuilles récoltées sont d’abord triées puis lavées, afin d’éliminer les corps étrangers, avant d’être recoupées et enfin séchées à l’aide de différentes machines.
« Une fois les feuilles séchées, nous les pré-hacherons en petites fibres », indique Bertrand Chevalier. On arrive alors à une étape de transformation. Nous allons passer de la poudre à la semoule fine pour avoir plusieurs utilisations derrière. Les matières semi-premières issues des feuilles seront utilisées de différentes manières par les papetiers. Si c’est pour fabriquer du carton, ils auront besoin de fibres relativement longues. En revanche, un papetier qui souhaite fabriquer du papier à lettres aura besoin d’une poudre très fine qui bouchera les interstices des fibres du papier classique. »
Une fois la matière première fabriquée (granulés de bois), Releaf Paper sous-traiter la partie transformation qui aboutira à la production de boîtes, d’enveloppes, de feuilles de papier… « Même si nous sous-traitons, nous gérons quand même cette partie, car nous avons le savoir-faire », insiste Bertrand Chevalier.
Premiers clients prestigieux
En l’espace de deux ans, la jeune entreprise a déjà bâti un solide réputation et travaille avec des clients prestigieux tels que L’Oréal, Uber Eats, Samsung, BNP Paribas, Schneider Electric…
Présente à l’inauguration de l’usine jeudi 14 novembre 2024, la Ville des Mureaux s’est également montrée intéressée par le système et réfléchit déjà à une éventuelle collaboration « pour profiter de ce cercle vertueux ».
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