Véritable accompagnement ou démarche de communication parfaite ? Au milieu de la colère des agriculteurs, le géant de la grande distribution Carrefour vient en tout cas de faire une annonce qui devrait les réjouir. Il s’est engagé à “ne commercialiser aucune viande du Mercosur”, dans une lettre adressée mercredi au syndicat majoritaire agricole FNSEA dans laquelle son PDG, Alexandre Bompard, appelle les “acteurs de la restauration” à faire de même.
“Partout en France, on entend le désarroi et la colère des agriculteurs face au projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur”, indique le patron du deuxième acteur de la distribution française derrière E.Leclerc, très implanté en Amérique latine. .
Dans une lettre adressée à Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, et publiée sur son compte que son entreprise s’engage à « ne commercialiser aucune viande en provenance du Mercosur ».
Interrogé sur les volumes concernés, le distributeur a précisé que 96 % de la viande bovine et porcine qu’il vendait provenait de France. “Nous espérons inspirer d’autres acteurs du secteur agroalimentaire”, affirme Alexandre Bompard, estimant que “c’est en se rassemblant” qu’il sera possible de rassurer sur le fait “qu’il n’y aura pas de contournement possible”.
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Les agriculteurs français considèrent l’agriculture française menacée par l’accord de libre-échange que l’UE négocie avec les pays latino-américains du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay).
Notre dossier sur la colère des agriculteurs
Alors que le Mercosur exporterait d’abord vers l’UE des produits agricoles (bœuf, volaille, porc, miel, sucre, etc.), les producteurs dénoncent des conditions de concurrence déloyales, ces denrées alimentaires ne répondant pas aux mêmes normes environnementales et sociales qu’en Europe, voire sanitaires le cas échéant. de contrôles défaillants.
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