Le vice-président aux affaires nationales à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), Jasmin Guénette, explique que plusieurs entreprises d’ici paient encore leurs employés au moyen de chèques envoyés par la poste.
Les entreprises les plus touchées seraient celles situées dans les régions éloignées, où « Postes Canada est le seul service disponible », a précisé M. Guénette.
Des impacts dans le secteur caritatif ont également été notés. La Société Saint-Vincent-de-Paul affirme avoir constaté une baisse des dons depuis le début du conflit.
« Plus de la moitié des dons se font encore par courrier. On parle de 25 000 à 30 000 lettres que nous recevons», a expliqué Romain Dugué, directeur général de la Société Saint-Vincent-de-Paul.
Devons-nous privatiser Postes Canada?
Le chercheur universitaire Simon Tremblay-Pépin a participé à une étude en 2014 sur la question de savoir si Postes Canada devait être privatisée. Dix ans plus tard, il pense toujours que c’était une mauvaise idée.
« Nous ne pouvions plus envoyer de lettres comme celles-là. Nous pourrions simplement fonctionner par le biais des services de messagerie», a expliqué M. Tremblay-Pépin, qui a rappelé que Postes Canada se retrouvait avec un déficit de 750 millions de dollars.
Privatisée, Postes Canada deviendrait une autre entreprise de messagerie sur le marché et pourrait augmenter ses prix.
« Nous pourrions utiliser les mêmes sociétés de messagerie express qui existent actuellement sur le marché. Pourquoi ne les utilisons-nous pas ? Parce que c’est très cher», a-t-il déclaré.
Voir le reportage de Lili Mercure dans la vidéo.
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