l’essentiel
Agriculteur aux Albres, Lilian Fréchet est également distillateur ambulant depuis 35 ans. Il distille actuellement au pied du Puy de Wolf à Firmi, avec son alambic centenaire cette année.
Sous les gelées de novembre, un panache de vapeur d’eau s’élève du pied du Puy de Wolf à Firmi. Ce n’est pas le signe d’une activité volcanique, mais l’indication d’un volcan toujours en marche à toute vitesse.
Lilian Fréchet s’affaire, tournant ici une vanne, surveillant les alcoomètres plongés dans le liquide transparent qu’il goûte à un moment donné pour accentuer le contrôle : « Il faut sortir l’eau-de-vie au degré demandé par les clients, selon leur goûts. Certains préfèrent quand c’est fort, d’autres quand c’est moins fort.
Distillateur ambulant depuis 35 ans
Agriculteur aux Albres, Lilian Fréchet est également distillateur ambulant dans l’ouest Aveyron, à Firmi, Montbazens et Lanuéjouls. Depuis 35 ans, il distille pour d’autres pendant plusieurs semaines leurs fruits fermentés, afin d’en extraire l’alcool et d’obtenir de l’eau-de-vie.
Des gestes précis, sous les yeux des amis venus le saluer dont Netcha, restauratrice à Laroque-Bouillac, à qui Lilian raconte de nombreuses anecdotes.
Son alambic, qu’il a acquis auprès de son ancien patron qui lui a transmis son savoir-faire, vient de fêter ses 100 bougies cette année : « Au début, il fonctionnait au bois et au charbon, puis au fioul. Je me suis modernisé pour fonctionner à l’électricité.
Le métier de distillateur ambulant se perd peu à peu : il ne reste plus qu’une dizaine de distillateurs dans le département.
Cette année, la période de distillation en Aveyron a été fixée du 1er octobre 2024 au 30 avril 2025. Chacun, agriculteur ou non, peut apporter son fruit.
Raymond, 85 ans, agriculteur retraité de la vallée du Lot, est venu apporter ses prunes. « Cela dépend des années. Nous avons apporté le vérifier (marc de raisin, résidu de raisin pressé), utilisé ensuite comme engrais.
« De moins en moins de clients »
Lilian Fréchet, qui a installé son alambic à Firmi depuis début novembre et jusqu’à samedi prochain, confirme la tendance : “De moins en moins de gens apportent des fruits, ce sont surtout des personnes âgées, les gens boivent moins d’eau-de-vie, il est essentiellement destiné à l’élaboration de liqueurs, de vins de ratafia, de noix, de pêche, de pissenlit. Il existe une grande utilité pour la fabrication de liqueurs.
Cette année, la météo n’a pas non plus favorisé les fruiticulteurs : « Il y a eu du gel, de la pluie, des maladies. Il n’y a presque rien. Marc de raisin, prunes. Mais je n’avais rien. je n’ai pas encore vu de pommes.
A 56 ans, Lilian Fréchet compte poursuivre son activité : « Cette année, il y a peu à faire, cela se fera vite. Il y a de moins en moins de clients mais tant qu’on a du travail, je continuerai… ».
Après Firmi, Lilian Fréchet ira à Montbazens. Contact : 06 70 37 87 55.
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