NOUVELLES.
Violette Dorange, la benjamine de la 10ème édition du Vendée Globe, participe à son premier tour du monde en solitaire. Il s’apprête à affronter une zone de l’Atlantique particulièrement redoutée par les skippers : le Pot au Noir. UN « zone de convergence intertropicale » (ZCIT), avec une météo imprévisible et des vents instables. Ce passage est crucial en course, car il permet souvent aux participants de prendre une bonne avance ou un énorme retard.
Sa traversée dure généralement entre deux à trois jours. Il commence au sud-ouest du Cap-Vert là où se rencontrent les alizés de l’hémisphère nord et ceux de l’hémisphère sud, et se termine un peu au nord de l’équateur. Les premiers candidats au Vendée Globe s’en approchent dès le 20 novembre. En s’approchant, Violette déclare : « La mer est complètement plate, des conditions vraiment idéales. J’en profite, car je vais bientôt entrer dans le Pot au Noir, un passage que je ne connais pas du tout. J’essaie donc depuis quelques jours d’observer les cartes, de comprendre comment ça marche, de me préparer ».
Cette découverte ne devrait pas trop perturber la navigatrice habituée aux défis, comme celui qu’elle a relevé en 2016 et décrit dans l’archive disponible en tête d’article.
L’ARCHIVE.
« Violette réalise un rêve, après 15 heures de mer, quelques frayeurs et une nuit courte… », commençait ainsi le sujet diffusé dans le 19-20 de FR3 Normandie le 26 mai 2016. Ce jour-là, une jeune skipper méconnue de 15 ans, Violette Dorange venait de réaliser un exploit : traverser la Manche sur un optimiste.
« Cela s’est très bien passé, nous n’avons eu aucune casse, aucun problème. C’est parfait ! », a déclaré la jeune navigatrice dès son arrivée au port de Cherbourg à bord de son optimist. Ayant quitté l’île de Wight la veille, à 3 heures du matin, la jeune Charentaise entre dans le port d’arrivée vers 19 heures, » un peu plus de 70 milles en solitaire, à une vitesse moyenne de 4,7 nœuds », a précisé le commentaire.
C’était une première mondiale, mais surtout un défi personnel pour l’adolescent passionné de navigation : « Je voulais réaliser un exploit et mettre fin à mes huit années de compétition optimiste », déclarait-elle sobrement à la barre de son bateau.
Le directeur de la base navale de Cherbourg, venu à sa rencontre dans le chenal, ne tarit pas d’éloges, admirant le courage de celle qui avait navigué à bord d’un si petit bateau au risque de croiser l’un des énormes cargos qui fréquentaient les locaux. eaux. ” Partir ainsi de nuit, dans un bateau aussi frêle qu’un optimiste, reste très impressionnant. », a-t-il assuré.
Admiratifs eux aussi, mais surtout soulagés, sa grand-mère et son père sont venus l’accueillir. Un père ravi qui expliquait ainsi sa vocation précoce : « Lorsqu’elle était petite, elle a eu l’occasion d’apporter de la nourriture dans le bateau du célèbre navigateur Jean-Pierre Dick. Je pense que cela a eu un impact sur lui. C’est super pour elle. » Et de conclure : « En revanche, pour les parents, c’est un peu dur. Cela crée du stress. »
Violette rêvait déjà de tours du monde en solitaire, et pourquoi pas d’un Vendée Globe. Depuis, de régates en courses en solitaire, la skipper réalise son rêve. Avec le Vendée Globe, cela se concrétise enfin.
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