Yves Coppieters a d’abord exprimé son étonnement quant à la manière dont il a eu connaissance de cette grosse fuite. “Alors qu’un système d’alerte et d’alerte est prévu par la Commission Internationale de la Meuse pour permettre aux autorités compétentes d’avertir rapidement les régions et pays voisins d’une détérioration brutale ou brutale de la qualité des eaux en relation avec une pollution accidentelle […] Ce n’est que le mardi 12 novembre, quatre jours après l’incident, que mon administration en a eu connaissance par la presse. C’est totalement inacceptable. Je pense que Bruxelles a été prévenue avant la Région wallonne. “
Une vigilance toujours accrue
La police de l’environnement a donc contacté la préfecture des Ardennes, afin d’obtenir des informations complémentaires sur le produit déversé et les mesures prises par les autorités françaises. Des visites sur place ont été immédiatement effectuées, a précisé le ministre. “Aucune trace de pollution ou de mortalité de poissons n’a été constatée dans la Meuse, à la frontière belge. Par ailleurs, plusieurs échantillons prélevés automatiquement à la station du réseau de surveillance Aquapôle, située à Hastière, ont déjà été acheminés à l’ISSeP pour analyse. Des échantillons des jours suivants ont également été prélevés pour analyse. Selon les simulations, la pollution mettrait quatre à cinq jours pour atteindre la Belgique. A l’écluse d’Hastière, à la frontière française, aucune pollution n’a pour l’instant été constatée. Une vigilance accrue sera néanmoins de mise dans les prochains jours. Concernant le risque pour la santé humaine, il a été écarté par les pompiers français présents sur place le jour de l’accident. Ils n’ont pas jugé pertinent de placer des dispositifs absorbants, compte tenu de la forte miscibilité du produit dans l’eau.“
Consommation de poisson mosan suspendue
Les autorités belges ont également obtenu, auprès des autorités françaises, la fiche technique du produit déversé, qui confirme qu’il n’est pas dangereux, y compris pour les organismes aquatiques, hormis une toxicité aiguë et prolongée pour certains poissons. “Même si aucune mortalité de poissons n’a été constatée, le préfet des Ardennes a pris, par mesure de précaution, un arrêté interdisant la consommation des poissons pêchés dans la Meuse entre les communes de Mouzon et Givet jusqu’au 24 novembre 2024. Cette même recommandation a été relayée [en Wallonie] aux fédérations de pêche par le Département de la Nature et des Forêts (DNF).
Conclusion ? “Nous nous trouvons dans une situation qui aurait pu entraîner des conséquences bien plus dommageables pour notre environnement, si le produit déversé avait été de nature hautement toxique. La communication est essentielle pour gérer au mieux la pollution, et les premières heures sont souvent cruciales dans un tel contexte. Il est regrettable que la procédure mise en place n’ait pas été strictement appliquée par la France. C’est pourquoi je vais envoyer une lettre au préfet. J’ai aussi demandé au SPW ARNE (NDLR pour Agriculture, ressources naturelles et environnement), dont un agent est le chef de la délégation wallonne auprès des commissions internationales de l’Escaut et de la Meuse, pour mettre ce point à l’ordre du jour de leur prochaine réunion.“
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