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L’Essonne innove pour venir en aide aux victimes de violences conjugales

Mardi prochain, le 25 novembre, est la journée internationale pour l’éradication de la violence contre les femmes. Dans ce combat, l’Essonne vient de se mettre en ordre de bataille en plaçant ceux qui ont besoin d’aide au centre du dispositif.

Qui contacter ? Où dois-je aller et comment ? Est-ce que je contacte les bonnes personnes ? Autant de questions que les victimes de violences se posaient inévitablement jusqu’à récemment lorsqu’elles avaient besoin d’aide. La préfecture et le Conseil départemental de l’Essonne ont décidé de simplifier les choses avec le lancement ce mois-ci de Lieux d’écoute, d’accueil et d’orientation.

«En arrivant à ce poste de Déléguée Départementale aux Droits des Femmes et à l’Égalité, j’ai très vite perçu la nécessité de passer à l’échelon supérieur. On a eu des associations qui fonctionnaient très bien, mais en silos, et des problèmes de vocabulaire entre les acteurs. Il fallait simplifier le message et donner une image globale, identique sur tout le territoire. », a insisté Alice Carpentier mercredi 18 septembre dernier, au théâtre intercommunal d’Etampes, lors d’un séminaire réunissant les acteurs de la lutte contre les violences conjugales.

Des LEAO qui sont là pour soutenir les femmes victimes

Il a donc été décidé de créer un label baptisé Centre d’Accueil et d’Orientation Écoute (LEAO). Autour de ces LEAO, des outils de communication communs sont déployés, permettant de faire passer le message de la même manière, que l’on soit à Montgeron, Massy, ​​Arpajon, ou encore Etampes ou Milly-la-Forêt.

Les LEAO sont des espaces dédiés aux femmes victimes de violences conjugales. Ils disposent de permanences téléphoniques ou proposent des entretiens sur place, sur rendez-vous. Les professionnelles qui y travaillent visent à offrir un espace d’échange, de réflexion et de prise de décision aux femmes victimes de violences conjugales. Celles-ci peuvent être demandées avant, pendant ou après une séparation. Forts de leur expertise, ils accompagneront les victimes de violences conjugales avec un accompagnement personnalisé selon la situation, c’est-à-dire si la victime est avec ou sans enfants, ou a porté plainte ou non. Une offre d’hébergement de transition spécialement dédiée à la sécurité des femmes victimes de violences conjugales peut être proposée.

Dans l’Essonne, trois associations professionnelles et spécialisées sont labellisées LEAO : Paroles de Femmes – Le Relais, Femmes Solidarité 91 et Léa Solidarité Femmes. Ces trois associations, qui œuvrent dans ce domaine depuis des années, se retrouvent désormais sous l’égide du LEAO. “Aujourd’hui, nous évoluons vers un système qui place la victime de violence au centre. Dans chaque territoire de l’Essonne, une association est positionnée et peut venir en aide aux sinistrés», insiste Alexandre Touzet, vice-président du Conseil départemental de l’Essonne.
Avec cette nouvelle organisation, plusieurs objectifs ont été fixés. “Les financements doivent être mutualisés dans chaque domaine d’action départemental.», précise le vice-président. Etat, ARS, Département, bloc communal ou financeurs privés pourront ainsi solidifier les associations et leur permettre de réaliser des projets adaptés aux besoins de leur domaine d’action. Deuxième objectif, chaque LEAO accompagnera les victimes tout au long de leur parcours toujours difficile et éprouvant.

Create a LEAO for Sud-Essonne

Des quatre territoires créés en Essonne, le plus grand, celui du Sud-Essonne, dépend actuellement du LEAO de Montgeron opéré par Léa Solidarité Femmes. “Il va falloir construire un modèle avec les communautés pour pouvoir répondre aux femmes qui appellent dans un délai de 24 à 48 heures.», insiste Alexandre Touzet. Cela pourrait passer par la formation d’agents de centres municipaux d’action sociale, de centres départementaux de solidarité ou encore d’espaces Services. Enfin, la prévention ne peut être ignorée par des actions ciblées, notamment auprès des jeunes scolarisés.

Avec LEAO, l’Essonne innove en créant un modèle qui n’existe nulle part ailleurs en France. Mais cela est nécessaire, car il y a urgence d’agir, dans le département peut-être plus encore qu’ailleurs. “En Essonne, le taux de victimes est supérieur à la moyenne nationale avec 11,2 femmes pour 1 000», précise Alice Carpentier.

 
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