Le 7 novembre, le match de l’Ajax Amsterdam contre le club Maccabi de Tel-Aviv a généré des violences dans la ville, notamment de la part des supporters israéliens, même si la majorité des médias rapportent le contraire.
Les ultras de Tel Aviv ont commencé à parcourir la ville la veille du match, scandant des slogans racistes et prônant le terrorisme tels que : « Laissons les forces de l’ordre israéliennes gagner et baiser les Arabes » ou même « Pourquoi les écoles sont-elles fermées ? Parce qu’il n’y a plus d’enfants là-bas ! ». Ils ont également attaqué un chauffeur de taxi qui a été lynché.
Ce déchaînement de haine a suscité une réaction légitime de la population le soir du match. Mais c’est cette réaction qui a été commentée et condamnée par les médias et les dirigeants politiques qui sont allés jusqu’à parler de pogrom ou à évoquer les heures les plus sombres de l’histoire. Cependant, ce sont les partisans israéliens qui ont défendu le génocide à Gaza.
Malgré les discours appelant à l’arrêt des livraisons d’armes utilisées à Gaza, malgré l’humiliation provoquée par l’arrestation de gendarmes français assurant la protection d’un lieu de culte chrétien à Jérusalem, Macron maintient son soutien indéfectible à l’État d’Israël. L’élection de Trump ne changera probablement pas cette situation. L’État israélien l’a bien compris et en profitera pour intensifier ses actions.
Mobilisation contre
le gala à Paris
Néanmoins, l’horreur du génocide suscite des réactions, malgré la répression et la propagande. Le mouvement de soutien à la Palestine s’est organisé en France contre le gala de l’association « Israël est éternel » qui avait invité à Paris le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich. Un rassemblement au Trocadéro a eu lieu le 7 novembre, puis une manifestation de 10 000 personnes le 13 novembre, soir du gala, a permis de dénoncer la tenue de ce gala qui sert de plateforme de soutien idéologique et de financement du génocide. . La pression populaire a joué en partie : non seulement le gala n’a pas eu lieu comme prévu au cœur de Paris, mais Smotrich n’est pas venu.
Un match de football déserté… sauf par les supporters d’Israël
La mobilisation contre le match de football France-Israël a fait beaucoup de bruit. Le préfet de police, Laurent Nunez, a organisé la sécurité de l’événement main dans la main avec l’ambassade d’Israël : le dispositif répressif était disproportionné (4 000 policiers et gendarmes annoncés et policiers israéliens). Cette collaboration avec Israël sur notre propre territoire contribue à réprimer les expressions de solidarité avec la résistance du peuple palestinien. En assistant à cette réunion, Macron et Barnier ont participé à la délégitimation du droit international et ont envoyé un message clair de soutien à la politique génocidaire israélienne. Ce « double standard » entre soutien à Israël d’un côté et suspension de la Russie des compétitions internationales depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022 a fait réagir : l’équipe de France n’a jamais connu aussi peu de spectateurs dans les tribunes du Stade de France. .
Poursuivre la mobilisation
Au niveau international, un comité de l’ONU a mené une enquête sur les actes perpétrés à Gaza et indique que cela correspond « avec les caractéristiques d’un génocide ». Il était temps, plus d’un an après le début de ce génocide, qu’une instance internationale reconnaisse cet état de fait. Désormais, il va falloir que les sanctions soient prononcées et deviennent efficaces : les mandats d’arrêt exigés par le procureur de la CPI (Cour pénale internationale) semblent toujours en attente d’émission… Il faut continuer à construire et renforcer la mobilisation partout où nous sommes, dans les collectifs locaux, et poursuivre les campagnes BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions). Cela permet de maintenir la pression, notamment financière, sur l’État d’Israël, qui poursuit son escalade de la violence à Gaza et en Cisjordanie, mais aussi au Liban. Le génocide, l’apartheid et la colonisation doivent cesser immédiatement ! Continuons à soutenir les droits légitimes des Palestiniens à l’autodétermination, à la justice et à la liberté !
Néva Laprevisti
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