Il y a vingt ans maintenant, alors qu’aucune législation ne l’exigeait, le Département du Vaucluse mettait en place une surveillance scientifique pour mesurer la qualité des 2 000 kilomètres de rivières du territoire. Le principe est de s’assurer du bon état écologique des eaux de surface en mettant en place des stations de surveillance, sorte de « laboratoire itinérant » qui vient passer au peigne fin une multitude d’indicateurs. Les relevés, notamment réalisés par des agents communautaires, concernent le taux d’oxygène ainsi que le poids de nitrates, de phosphore, d’éventuelles concentrations de molécules chimiques de polluants spécifiques*, de mollusques et autres macro invertébrés* et microalgues.
Chaque année, une vingtaine de rivières font l’objet, au total, d’une quarantaine de points de surveillance. On ne plaisante pas avec ce bien commun qu’est l’eau des rivières. Chaque donnée et chaque recensement permettent, si le besoin s’en fait sentir, d’informer et d’alerter les gestionnaires (intercommunalités, syndicats de rivière, gestionnaires de l’environnement, services de l’Etat, etc.) afin qu’ils améliorent les situations. critiques et venir, en quelque sorte, réparer les dégâts causés par l’intervention intensive de l’homme sur nos milieux naturels et leurs écosystèmes. Ici par exemple, il s’agira d’installer une passe à poissons pour restaurer une continuité écologique* défaillante, là de rendre plus performante une station d’épuration. Si l’eau de nos rivières n’appartient à personne, elle est la responsabilité de chacun. Et si Pierre pollue en amont, il interdira à son ami Paul de pêcher en aval. D’où la nécessité de mener des campagnes de sensibilisation auprès de tous les acteurs concernés – syndicats, associations de riverains, collectivités, particuliers – en diffusant le plus largement possible les résultats des analyses.
Le réseau est soutenu financièrement par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et par la Région Sud-PACA.
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