Cette semaine, le Syndicat des Importateurs et des Syndicats de La Réunion et l’ADEME ont présenté les résultats des filières « responsabilité élargie des producteurs » pour 2023. Le volume de déchets collectés par ces filières est en augmentation.
Le tri des déchets est un réflexe qui fait son chemin dans le quotidien des Réunionnais. Outre ceux qui sont triés dans la poubelle jaune, d’autres types de déchets sont restitués sur leur lieu d’achat : piles dans les grandes surfaces et autres magasins en proposant, ou encore médicaments dans les pharmacies, etc.
Pour rappel, les fabricants et distributeurs ont le devoir de mettre en place des filières de tri de leurs produits usagés, dans le cadre de ce qu’on appelle «Responsabilité élargie du producteur», vous REP.
Le tri des déchets commence à la déchetterie, comme ici à la Marine au Port. À chaque type d’objet usagé son coin désigné : d’un côté le gros électroménager, de l’autre les petits, plus loin les déchets spéciaux comme les piles ou les néons ; ailleurs les encombrants et les déchets verts…
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Où en est le recyclage des déchets à la Réunion ? Résumé dans ce rapport.
« Cette déchetterie du Territoire de l’Ouest sert de plateforme de consolidation des déchets avant d’être recyclés dans différentes filières.», résume Joël Théophin, directeur opérationnel de Cycléa. Pneus, métaux, électroménager… tout sera envoyé dans différentes filières de recyclage spécialisées.
Accompagner les usagers du territoire pour que chaque type de déchet trouve sa place, c’est le rôle d’agents techniques comme Fabrice Sourama. “Nous accueillons les gens, nous regardons ce qu’ils ont apporté et nous leur indiquons, en fonction du type de déchets qu’ils ont, où les déposer.», indique l’agent de la déchetterie du Port.
La trentaine de gros appareils électroménagers reçus ici chaque semaine seront par exemple collectés par l’entreprise RVE (Réunion Valorisation Environnement) de Saint-André, chargée de les briser en morceaux, et de trier les ferrailles, les plastiques, ou encore les déchets. gaz contenus dans certains, comme les réfrigérateurs.
Autant d’éléments qui seront conditionnés dans des containers pour être expédiés en France métropolitaine pour être retransformés en matières premières secondaires, explique Joël Théophin de Cyclea.
A La Réunion, les résultats de ces filières »REPRÉSENTANT» a été présenté cette semaine par le Syndicat réunionnais des importateurs et des travailleurs (SICR) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Bonne nouvelle : en 2023, le volume de déchets REP collectés par les différentes filières a augmenté pour atteindre 59 966 tonnes, soit une augmentation de 7% par rapport à 2022. Au total, 26 filières de recyclage différentes existent sur l’île.
“Cela signifie qu’on collecte plus de déchets, qu’il y a une meilleure traçabilité, et une meilleure allocation de l’argent des éco-contributions qui permet d’éviter d’être saturé de déchets sur un territoire insulaire. se félicite Philippe Alexandre Rebboah, président du SICR.
“Il est important d’avoir des chiffres pour pouvoir se situer. Ce qui est positif c’est que nous progressons, nous collectons et recyclons de plus en plus de déchets dans le domaine des filières REP», se satisfait également Frédéric Guillot, le directeur régional de l’ADEME.
L’ADEME, au nom de l’État, a un rôle incitatif et facilite la tâche des opérateurs, chargés de respecter la loi en valorisant les déchets de leur secteur. “Par exemple, sur la création d’une nouvelle filière REP pour les déchets de jouets, nous pouvons aider un opérateur à créer une installation, qu’il s’agisse d’une déchetterie ou d’une déchetterie, pour collecter les jouets, en réparer certains et recycler ceux qui ne le sont pas. . ne sont pas réutilisables. Nous serons là pour la partie investissement», explique le directeur de l’ADEME. La création d’un tel secteur est précisément en préparation.
En effet, il ne s’agit pas seulement de trier les déchets et de les collecter. Encore faut-il les valoriser par la suite. “Le défi de demain sera de réutiliser au lieu de jeter», souligne Philippe Alexandre Rebboah du SICR.
Les smartphones dont l’écran est endommagé peuvent par exemple avoir une seconde vie, et même bénéficier de fonds de réparation et de réutilisation, gérés par l’ADEME.
Par ailleurs, il faut changer l’image du gaspillage, estime le directeur du Syndicat de l’Importation et du Commerce : «Il faut considérer les déchets non pas comme quelque chose de polluant, mais potentiellement comme une matière première secondaire, pour créer des emplois et maintenir la richesse à La Réunion.« .
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