Le bureau de l’Assemblée nationale, désormais dominé par la gauche, a acté ce mercredi la création d’un groupe d’amitié France-Palestine. Une demande du même type avait été formulée en mai, sans succès.
La décision est hautement symbolique. Ce mercredi, le bureau de l’Assemblée nationale a acté la création d’un «groupe d’amitié» France-Palestine, alors que la constitution d’un tel groupe nécessite normalement la reconnaissance d’un État, selon des sources parlementaires. Une demande du même type a été faite en mai, sans succès, car ces groupes d’amitié impliquent, selon des critères définis en 1981, l’existence d’un Parlement dans l’État, des relations diplomatiques avec la France, et l’appartenance du pays considéré à l’ONU. . Mais la gauche est depuis devenue majoritaire au sein du bureau de l’Assemblée, instance qui rassemble autour de la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, les vice-présidents, questeurs et secrétaires de la chambre basse.
L’Assemblée disposait déjà avant la dissolution d’un « groupe d’études à vocation internationale » France-Palestine, présidé par Richard Ramos (MoDem). Ces derniers, comme la gauche, souhaitaient qu’il soit transformé en “groupe d’amitié”comme c’est le cas pour la plupart des États, y compris Israël. « Nous ne pouvons pas avancer ensemble si nous avons une asymétrie au sein de notre Assemblée nationale » avec le groupe France-Israël, a-t-il soutenu auprès de l’AFP, soulignant également qu’il existe un groupe d’amitié France-Palestine au Sénat.
Une décision contestée
La présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée, Mathilde Panot, s’est exprimée sur « Victoire lumineuse dans la nuit noire qui s’abat sur le peuple palestinien »exhortant la France à « Reconnaître l’État de Palestine afin que les Palestiniens ne soient plus exilés de leur propre terre ! ». Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée, dont l’AFP a eu connaissance, le président du groupe Ensemble pour la République, Gabriel Attal, a exprimé son opposition à cette décision. « La Palestine n’est pas membre de l’ONU »le Parlement palestinien élu en 2006 n’a pas «pas réunis depuis 11 ans»avant d’être dissoute en 2018, et « La France ne reconnaît pas l’État de Palestine »souligne l’ancien premier ministre.
La nomination du président de ce groupe d’amitié pourrait intervenir le 25 novembre. Richard Ramos pourrait être candidat mais aussi députés du Nouveau Front populaire.
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