“Nous sommes réveillés et nous sommes restés éveillés toute la nuit.”» sourit Morgan Rodriguez, vigneron à Aspres. Vers 6h30 ce mercredi matin, le jeune vigneron est encore déterminé : « On attend l’arrivée de la relève ce matin et on continue !. Lui et la trentaine d’agriculteurs de la Coordination rurale, casquette jaune sur la tête, qui ont maintenu toute la nuit le siège du péage du Boulou, sur l’autoroute A9. Pas un camion ne passe, dans le sens Espagne-France depuis ce mardi midi et l’installation du blocus.
«Aucun changement de programme à venir»précise Morgan Rodriguez. Le blocage des poids lourds se poursuit donc ce mercredi matin, dans le calme, selon le jeune vigneron. « Les camionneurs ont mangé avec nous, ils ont ri avec nous, ils nous suivent »il décrit. Dès ce mardi, la Coordination rurale avait donné le ton de la mobilisation, par la voix de sa présidente Véronique Le Floc’h : «Nous sommes prêts à durer»dit-elle. Un syndicat plus résolu à l’heure actuelle que la FNSEA ou les Jeunes Agriculteurs, qui n’ont pas, à ce stade, appelé à la mobilisation au Boulou, sur l’A9. «Pour l’instant, c’est uniquement la Coordination rurale»confirme Morgan Rodriguez, ce mercredi matin.
La Coordination rurale élève la voix
Les agriculteurs se sont installés ce mardi après-midi, venus des Pyrénées-Orientales, mais aussi de l’Aude et de l’Hérault. Ils étaient près de 200 à l’installation du barrage, au niveau du péage. Les manifestants sont arrivés sur place avec de la nourriture et du chauffage, signe de leur détermination. Ce mardi également, des agriculteurs de la Coordination rurale ont déversé fumiers et déchets devant les préfectures de la Haute-Vienne à Limoges ou du Lot-et-Garonne à Agen. Les locaux de l’Office français de la biodiversité ont été endommagés à Guéret, dans la Creuse.
Des répercussions de l’autre côté de la frontière
Selon le média sud catalan 3catles 1.200 places de parking dédiées aux poids lourds étaient occupées ce mardi soir à La Jonquera. La mobilisation des agriculteurs français a des répercussions sur l’AP-7, l’autoroute de l’autre côté de la frontière et sur le réseau secondaire également, dans le secteur.
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