Arnaud Verrier et Stéphanie Kauffmann, éleveurs au pied du massif des Vosges dans le Territoire de Belfort, expliquent être sous le choc. Ils racontent qu’une de leurs vaches – leur troupeau compte une centaine de bêtes – n’est pas rentrée à l’étable samedi soir. L’orchidée manquait. L’éleveur explique qu’il est parti à sa recherche dimanche matin et l’a retrouvée morte, coincée contre un grillage au Mont Bonnet, sur les hauteurs d’Étueffont, commune située à une dizaine de kilomètres de Masevaux. Elle était éventrée et présentait de nombreuses marques de morsures. Aux alentours, Arnaud Verrier a remarqué des traces de pas de canidés, un ou plusieurs.
Une Vosgienne de 600 kg
“Orchidée était un animal de 6 ans, une Vosgienne de 600 kg, qui était enceinte”, explique Stéphanie Kauffmann. Le veau qu’elle portait aurait été dévoré, ce qui fait suspecter le loup, de l’avis de certains chasseurs locaux.
« Plusieurs éleveurs nous avaient signalé la présence du loup sur les hauteurs de Masevaux, distantes par les crêtes d’une dizaine de kilomètres, et également au-dessus de Lepuix », poursuit-elle, même si à ce stade aucune information concrète n’est disponible. établit une attaque de loup.
Chiens-loups vus dans le passé
Des animaux ressemblant à des loups ont été aperçus, et parfois photographiés, dans le Territoire de Belfort ces dernières années. Ce fut le cas en septembre 2022 à Rougemont-le-Château, commune proche d’Étueffont, mais aussi à Joncherey en mai 2021. Ces animaux, également repérés à Pulversheim en septembre dernier, ont pu être identifiés comme des chiens-loups. Les Tchécoslovaques (un croisement entre des bergers allemands et des loups des Carpates) en fuite. Un loup aurait été aperçu en juin à Écot.
Un habitant de Lepuix nous a également montré il y a un mois une photographie prise près de chez lui d’un animal qui ressemble plus à un chien-loup qu’à un loup. Des chasseurs auraient également croisé récemment dans la forêt, près d’Étueffont, un animal ressemblant à un loup ou à un chien-loup.
L’inquiétude des éleveurs
Le loup existait autrefois dans le Territoire de Belfort. Le dernier loup abattu dans le département aurait été abattu en 1920 derrière la mairie de Riervescemont, lors d’un hiver particulièrement froid. On disait qu’il venait de Pologne.
Attaque de loup ou de chien-loup, le mystère demeure de toute façon. Les techniciens de l’Office français de la biodiversité ont procédé lundi soir à des relevés de piqûres. Seule certitude : ces morsures, qui ont provoqué une hémorragie interne importante, ont bien été à l’origine du décès de la vache.
Stéphanie Kaufmann ne cache pas son inquiétude : « le hangar où rentrent les animaux le soir n’est fermé que sur trois côtés. Connaître la présence de prédateurs à quelques encablures de ce lieu isolé est angoissant. »
L’article original est à retrouver sur le site de L’Est Républicain
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