Ce mercredi, le film « Le Panache » sort en salles avec José Garcia, un casting d’adolescents talentueux et de belles images du Puy-de-Dôme en prime.
Ce mercredi 20 novembre, un nouveau film tourné dans le Puy-de-Dôme envahira les écrans de cinéma. Le film « Le Panache » réalisé par Denniger Devoldère a été tourné en grande partie dans notre région. De Riom à Clermont-Ferrand en passant par Issoire et le massif du Sancy, le film dresse un portrait chaleureux de l’Auvergne.
C’est lors du festival Jean Carmet à Moulins (Allier) et en avant-première au Pathé Aubière que nous avons pu rencontrer une partie de l’équipe du film. Rencontre avec Jennifer Devoldèredirecteur, Joachim Arséguelinterprète du personnage de Colin et Tom Meusnierinterprète du personnage de Max et lauréat du prix du public du meilleur second rôle masculin au festival Jean Carmet de Moulins.
Xavier GRUMEAU – RVA: Quels sont pour vous les messages importants à retenir du film ?
Jennifer Devoldère, director: Je crois que le film parle du droit à la différence, de l’acceptation et de la transmission. Tous mes films ont pour but de trouver sa place. Il y a toujours un personnage qui n’a fondamentalement pas sa place et qui fait le voyage pour en avoir une.
“Colin va faire partie d’un groupe et vivre des choses exceptionnelles.”
Jennifer Devoldère, réalisatrice du film «Le Panache“et de”Sage“
RVA : A-t-il été difficile de trouver un acteur principal jeune et bégayant ?
JD : Joachim est vraiment un bègue et nous avons choisi de prendre un acteur qui avait ce handicap. On a fait un casting, on a rencontré Joachim et c’était un vrai coup de coeur. Il n’en était pas sûr, il avait très peur, mais nous en étions sûrs.
RVA : Joachim, comment avez-vous travaillé votre jeu et votre bégaiement dans le film ?
Joachim Arseguel, acteur : J’ai surtout essayé d’atteindre un niveau de bégaiement que je trouve acceptable. Mais que je bégaie ou non, cela n’a pas d’importance. Je voulais avant tout que ce soit agréable et je trouve vraiment que le résultat est parfait.
« Pour la scène où je joue Cyrano, j’ai fait un travail très dur. Comme je portais la voix, avec plaisir, j’étais extravagant. J’avais beaucoup de panache.
Joachim Arseguel, acteur, bégaie au quotidien
RVA : Est-ce que ce sont des rôles qui vous correspondent d’une certaine manière dans votre vie d’adolescent ?
ET: J’ai été victime d’intimidation quand j’étais petite. Ce rôle m’a vraiment touché. Que ce soit mon premier rôle signifie beaucoup pour moi. Il me ressemble quand j’étais plus jeune. Aujourd’hui j’ai changé et je ne suis plus comme ça.
Tom Meusnier, acteur : Quand on connaît le personnage de Maxence, il est effectivement sympathique, il rit beaucoup. Ce n’est pas parce qu’il pense autrement qu’il faut le juger. J’ai beaucoup pleuré pour ce personnage. Mais Jennifer m’a beaucoup rassuré et m’a aidé à assumer ce personnage.
“Aujourd’hui, je suis fière et j’espère que cela permettra aux enfants de se libérer.”
Tom Meusnier, acteur, n’en revenait pas d’avoir touché le public de Moulins
X.GRUMEAU – RVA: Comment s’est déroulé le tournage dans le Puy-de-Dôme ?
ET: Ça s’est très bien passé, c’est une très belle région, très agréable. Il y avait une excellente ambiance dans l’équipe. Je ne connaissais pas l’Auvergne, mais ça m’a tout de suite plu. Ce n’était pas facile de tirer [ndlr : dans le Sancy] plus les paysages étaient magnifiques. Et puis la truffade, bien sûr ! On mange extrêmement bien ici.
MT : J’ai adoré même si mon personnage ne voulait pas rester en Auvergne. C’est vraiment beau en fait. Dès que nous avons débranché la prise, nous avons ri ensemble et sommes restés en contact avec l’équipe.
JD : J’aime m’ancrer dans un lieu et le rendre réaliste. J’aime cette région, cette relation entre la ville et le monde extérieur. Clermont-Ferrand est une ville où l’on sent les volcans. Cela donne beaucoup de force. Pour le tournage dans le Sancy, j’ai marché, mais certains avaient un véhicule pour se lever (rire).
« Clermont-Ferrand est une grande ville très dynamique »
RVA : Joachim, Tom, espérez-vous faire carrière au cinéma ?
ET: Bien sûr ! Ce serait un rêve et ce n’est que le début.
MT : Moi aussi, je veux continuer. J’attends d’avoir 16 ans pour pouvoir tourner plus de 6 heures par jour. Et j’ai hâte de commencer.
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