Les faits remontent à juin 2022 et se sont déroulés entre Thouars et Saint-Martin-de-Sanzay dans les Deux-Sèvres. La victime, un homme placé sous tutelle, a subi des actes de torture, de barbarie et de viol, alors qu’il a été détenu pendant plusieurs semaines par un couple envers lequel il avait une dette.
Il était emmené à la banque chaque semaine pour retirer l’argent versé par son tuteur. Le reste du temps, il n’était pas libre de ses mouvements et était battu. Victime d’étranglement, de brûlures au troisième degré, à la cigarette mais aussi au fer à lisser sur le pénis, il est également attaché avec une laisse et une muselière et promené sur le parking.
Des viols filmés lors d’une fête
D’autres personnes sont poursuivies en lien avec des violences commises à Saint-Martin-de-Sanzay. Lors d’une fête, l’homme est à nouveau battu et contraint d’insérer dans son anus une bouteille de vodka recouverte d’harissa. Un viol qui est filmé et qui se répète le lendemain.
Deux hommes et deux femmes ont été arrêtés, placés en garde à vue et mis en examen en 2022 pour viols collectifs, enlèvements, tortures et actes barbares et non-assistance à personne en danger. Un arrêté de mise en examen définitif en date du 14 novembre 2024 a acté leur renvoi devant la cour d’assises des Deux-Sèvres (1). Les deux femmes sont placées sous contrôle judiciaire mais deux hommes sont restés détenus dans cette affaire.
L’un d’eux, âgé de 34 ans, a requis sa relaxe ce mardi 19 novembre devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers.
Placé en détention provisoire depuis le 2 décembre 2022, il explique ses difficultés en détention, où il ne parvient pas à trouver de travail ou de formation : « J’ai perdu tous mes liens familiaux. J’ai dû vendre ma maison et mon véhicule pour manger. »
Sous contrôle judiciaire chez un ami
Son avocat a plaidé l’assignation à résidence sous bracelet électronique chez un ami dans les Deux-Sèvres. Une proximité géographique avec le lieu des événements qui n’a pas convaincu le procureur général. Le représentant du ministère public a pointé le risque de pressions sur la victime et de concertation avec les autres protagonistes.
Des inquiétudes qui n’ont pas empêché les magistrats de prendre une décision favorable au placement sous contrôle judiciaire en attendant le procès aux assises. En attendant, il sera interdit aux Deux-Sévrien de quitter le département et d’entrer en contact avec la victime et les personnes impliquées dans cette affaire. Il devra également se présenter à la police toutes les deux semaines.
(1) Deux autres protagonistes sont déférés devant le tribunal correctionnel.
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