Un drame a failli se produire, en avril 2022, au sein d’une famille habitant le secteur de Valençay. Victime d’une profonde dépression liée notamment à un manque de reconnaissance professionnelle, un quinquagénaire s’était réfugié dans une petite pièce attenante à son domicile et menaçait de se suicider à l’aide d’un fusil de chasse. À plusieurs reprises, il avait pointé son arme sur lui-même, sans appuyer sur la gâchette.
La police n’a pas tardé à arriver. Ils ont vite compris le danger lorsqu’ils ont réalisé que l’homme était ivre. Plusieurs coups de feu se font entendre, puis le forcené sort de son refuge, pointe son arme vers les policiers. Il leur demande finalement de tirer dans sa direction. Ce qu’ils ne feront bien sûr pas.
Après une quarantaine de minutes d’échanges difficiles, deux militaires parviennent à s’approcher du porteur du pistolet et à s’emparer de son arme.
Il n’avait « aucune intention criminelle »
Cet homme a comparu, mercredi 13 novembre 2024, devant les juges de Castelroussins pour ces violences sur militaires et détention d’armes et de munitions. Les représentants de la police ont été défendus par Me Édouard Lefranc qui mettrait notamment en avant “le sang-froid et le professionnalisme des gendarmes” de Valençay et Chabris. Le procureur de la République partage ces propos, avant de requérir une peine de prison avec sursis et 8 000 € pour chacun des quatre gendarmes pour leur préjudice moral.
M.e Nathalie Gomot-Pinard a défendu l’accusé et rappelé que son client n’avait pas « aucune intention criminelle. Au lieu de cela, il voulait mettre fin à ses jours.tout en sachant qu’au moment de saisir le fusil de chasse, “les chiens n’étaient pas soulagés”.
Le prévenu a été condamné à vingt-quatre mois d’emprisonnement avec sursis probatoire de deux ans, devra suivre un traitement, sera inéligible pendant trois ans et devra verser à chaque gendarme la somme de 3 000 €.
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