Dans le Finistère, une série de mesures mises en place pour simplifier la vie des agriculteurs

A défaut d’une résolution durable du problème, il s’agit d’un premier pas : ce mardi 19 novembre, le préfet du Finistère, Alain Espinasse, a présenté les mesures élaborées pour simplifier les démarches administratives des agriculteurs finistériens. Suite aux manifestations du début de l’année, la préfecture, en partenariat avec la chambre d’agriculture, les services de l’État et les syndicats agricoles, a choisi de constituer des groupes de travail. Leur objectif est de répondre de manière adéquate aux attentes des agriculteurs du département, notamment en termes de démarches administratives. Si les normes fixées par l’Union européenne prévalent, la préfecture et la chambre d’agriculture ont réussi à mettre en place des structures et des documents pour clarifier la législation.

Un guichet unique pour les obstacles

Outre le contrôle unique, qui vise à réduire la fréquence des inspections dans les exploitations en les limitant à un contrôle par an, un guichet unique d’information sera mis en place, courant 2025. Hébergé par la Direction départementale des territoires et de la mer ( DDTM), elle aura pour objectif de répondre aux questions des agriculteurs sur l’entretien des haies, sujet important, qui relève aujourd’hui de cinq codes juridiques différents. Concernant les Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), c’est-à-dire les exploitations agricoles pouvant présenter des dangers ou des nuisances, une série de documents seront remis aux agriculteurs. Elles visent à clarifier les critères préalables au dépôt d’un dossier d’installation ou d’extension, afin d’éviter que celui-ci soit rejeté par le tribunal administratif, comme ce fut le cas pour les demandes d’extension de porcherie. à Plonévez-Porzay et Plomodiern en 2023.

Ces mesures montrent que lorsqu’on s’assoit autour d’une table, il est possible de faire bouger les lignes

“Même si notre distance de manœuvre est assez limitée, ce n’est pas une raison pour ne rien faire”, a souligné Jean-Hervé Caugant, président de la Chambre d’agriculture du Finistère. Une détermination partagée par Alain Espinasse : “Ces mesures montrent que lorsqu’on s’assoit autour d’une table, il est possible de faire bouger les lignes.”