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Nadeau-Dubois et Ghazal appellent Bouazzi à rentrer dans le rang

De retour au Parlement, Québec solidaire (QS) a convoqué ce matin un caucus spécial pour trancher une fois pour toutes sur « l’affaire Bouazzi », qui tourmente le parti depuis jeudi dernier.

Le principal intéressé a également réussi à se faufiler alors que les journalistes avaient le dos tourné.

Avant de se joindre à leur tour à la réunion, les porte-parole de QSGabriel Nadeau-Dubois et Ruba Ghazal ont, pour leur part, fait une brève déclaration aux médias, affirmant que tous les membres du caucus avait à dire sans hésitation et sans ambiguïté quoi l’Assemblée nationale et ses membres ne sont pas racistes.

Selon nos informations, plusieurs membres de l’aile parlementaire souhaiteraient voir Haroun Bouazzi suspendu du caucus.

Interrogée sur le sujet, la députée de Sherbrooke, Christine Labrie, a déclaré à son arrivée à l’Assemblée nationale ce matin que la principale personne concernée allait prenez vos propres décisions. Ce que je peux vous dire c’est que ses commentaires me mettent extrêmement mal à l’aise, je ne les partage pasa-t-elle ajouté.

Une journée qui s’annonce longue pour les solidaires

Le député de QS est très attendu au Salon rouge. Jusqu’à trois motions pour condamner ses propos sur le racisme à l’Assemblée nationale pourraient être déposées par les autres partis. Ils pourraient également être fusionnés à mesure que les discussions se poursuivent entre les dirigeants parlementaires.

Si les motions libérales et péquistes se limitent à demander à l’Assemblée de se dissocie de toute déclaration suggérant que les élus sont racistes et affirmant qu’aucun de ses membres n’est motivé par le racisme et la construction négative ou inférieure de « l’Autre »celle du gouvernement va plus loin.

Le texte de la CAQ se termine notamment en exigeant que le Parlement demande au député de Maurice-Richard de retirer ses propos et de s’excuser auprès [l’]L’Assemblée et tous ses membres visés par ses accusations de racisme.

Les élus ne devraient pas tomber dans de telles communautarisme» a plaidé le ministre chargé de la Lutte contre le racisme, Christopher Skeete, à son arrivée au Parlement ce matin.

Lorsque nous allons dans nos communautés et que nous nous divisons au lieu de construire des ponts, je pense que nous sommes sur la mauvaise voie, a-t-il déclaré. Ce n’est pas digne de ce poste.

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Haroun Bouazzi, selon ses adversaires, a choqué l’ensemble de la classe politique en prononçant un discours controversé lors d’un gala organisé au début du mois par la Fondation Club Avenir, une OSBL travailler pour l’intégration des communautés maghrébines dans la société d’accueil.

Le député de Montréal a alors affirmé qu’il était tous les jours témoin à l’Assemblée nationale de propos visant à construire l’Autremaghrébin, musulman, noir, indigèneet sa culture qui, par définition, serait dangereuse ou inférieure.

Il en a d’ailleurs rajouté une couche en entrevue à l’émission de Montréal Tout un matinvendredi dernier, sur ICI PREMIÈRE, en dénonçant, à tort ou à raison, les propos tenus par les ministres Christian Dubé et Lionel Carmant au cours des dernières semaines et qui, selon lui, illustrent la construction de cet Autre qu’il combat.

Alors que Québec Solidaire aimerait passer à autre chose, la controverse entourant les propos du député Solidaire Haroun Bouazzi concernant le racisme à l’Assemblée nationale se poursuit. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

De tels commentaires jettent le doute sur le congrès de QSce week-end, ainsi que le couronnement de Ruba Ghazal comme porte-parole féminine du parti, qui remplacera officieusement Gabriel Nadeau-Dubois comme leader parlementaire lorsque ce dernier partira en congé de paternité le mois prochain.

Le rassemblement partisan s’est conclu par l’adoption en demi-teinte d’une résolution d’urgence, assurant que les élus de l’Assemblée nationale n’étaient pas racistes tout en condamnant la campagne de diffamation dirigé contre le député, qui a reçu de nombreux messages haineux depuis la semaine dernière.

Ce vote n’a cependant pas réussi à clore ce qui est désormais communément appelé « l’affaire Bouazzi », comme le montrent les projets de motions qui ont circulé dans les médias.

 
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