Face au constat de la forte croissance de la population de sangliers dans le Finistère, aux dégâts de plus en plus importants qu’ils occasionnent sur les zones agricoles, aux menaces qu’ils font peser sur la sécurité des personnes (notamment risque routier) et au risque de propagation de certaines maladies et zoonoses , le préfet du Finistère a réuni lundi 18 novembre après-midi tous les acteurs concernés (organisations professionnelles agricoles, fédération des chasseurs, AMF 29, etc.) pour convenir ensemble des mesures les plus appropriées pour réglementer cette espèce.
La chasse reste le principal levier de régulation des populations de sangliers. Pour mémoire, le sanglier, classé « espèce susceptible de causer des dégâts » (ESOD), n’est pas une espèce protégée et peut être chassé jusqu’au 31 mars 2025. Sur preuve de dégâts avérés, les lieutenants de louveterie, placés sous surveillance. l’autorité du préfet, peut également être mobilisée, pour évaluer la situation et intervenir de manière adaptée via des perquisitions administratives ou des tirs de nuit (seuls les lieutenants de la Louveterie sont habilités à procéder à ces tirs de nuit). Il appartient également aux sociétés de chasse de participer volontairement à cette réglementation au sein de leurs territoires de chasse. Un courrier conjoint du préfet, des présidents de l’AMF et de l’AMRF et de la fédération départementale des chasseurs du Finistère leur sera adressé à cet effet.
En complément de ces mesures, le piégeage des sangliers est possible dans toutes les communes du département. Le préfet estime que cette solution peut contribuer à contrôler les populations de sangliers, que ce soit dans les zones périurbaines ou dans les zones agricoles fortement prédées. Ce piégeage, strictement encadré, peut être réalisé avec des pièges sélectifs tels que des pièges à cage, des enclos à pièges, des dispositifs à filet tombant (voir illustrations ci-dessous). Les trappeurs agréés formés à cet effet et titulaires d’un permis de chasse en cours de validité pourront le mettre en œuvre sous le couvert d’une autorisation individuelle délivrée par la DDTM.
direction départementale des territoires et de la mer du Finistère. La Fédération des Chasseurs du Finistère, chargée d’assurer cette formation spécifique et d’encadrer les opérations, a déjà assuré les premières formations. La question de l’évacuation des animaux ainsi piégés puis abattus a également été évoquée en lien avec les représentants des communautés. Il a été convenu que le préfet, les présidents de l’AMF et de l’AMRF prendront contact avec les présidents des EPCI.
Etablissement Public de Coopération Intercommunale à ce sujet.
Installation d’un piège à filet tombant (non blindé) – étape 1
Progression des sangliers dans le filet renforcé – étape 2
Sangliers piégés – étape 3
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