Isabelle Vitari, bonjour !
Je suis vraiment ravi de vous revoir aujourd’hui. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, nous avons participé ensemble à un festival d’humour, le festival Saint-Gervais Mont-Blanc.
Un festival que j’ai gagné, et que tu… eh bien, tu n’as pas gagné.
Désolé, ce n’est pas du tout élégant de ma part de le dire. Mais ne vous inquiétez pas, le karma et la vie ont pris soin de me calmer : aujourd’hui, c’est vous qui êtes assis dans le fauteuil de la star, et moi dans celui du bouffon qui doit divertir la galerie. D’ailleurs, quelque chose que je peux à peine faire.
Mes amis, aujourd’hui est un grand jour pour moi : j’ai démissionné de la fonction publique !
Franchement, je déteste les clichés sur la fonction publique – « ils ne font rien », blabla. Mais en même temps… si on dit toujours les mêmes choses, c’est peut-être parce que parfois c’est vrai.
Attention, pas sur le fait qu’ils ne fonctionnent pas, hein, ils fonctionnent. Mais il y a des situations dans l’administration qui sont tellement absurdes que Kafka lui-même n’aurait pas pu les imaginer.
Oui, on rigole, mais on inclut quand même Kafka dans notre chronique, parce que c’est la classe.
Je vais vous expliquer : j’ai demandé aux ressources humaines s’il était plus simple de démissionner ou de demander 5 ans de disponibilité – ce qui fait partie de mes droits.
Il leur a fallu six mois pour me répondre. Et je précise : le délai est important.
« Parce que, monsieur, le temps de disponibilité n’est pas le même que celui de l’intermittence. »
Je vous présente Valérie, conseillère France Travail – anciennement Pôle Emploi. Oui, ils changent de nom comme de chemise. Mais au fond… ce sont toujours les mêmes chemises.
Et donc, mon administration m’a répondu très tard, pour me dire que si je voulais de la disponibilité, je devrais retourner travailler dans un service administratif pendant 18 mois.
Pensez-vous qu’après avoir bu mon café avec Nagui et Leïla à France Inter, je vais retourner travailler avec Brigitte à la photocopieuse ? Brigitte, qui vous sort :
« Ah mais tu sais, Julien, le travail, c’est pas ma vie. Par ailleurs, je suis bénévole dans une association. »
Alors désolé, je respecte hein, vive le bénévolat, c’est génial. Mais les gens dont le projet de vie n’est pas d’en avoir… Brigitte, je m’en fous.
Je suis dans le show-biz maintenant. Je connais Nagui et Leïla. Et peut-être même un peu plus Leïla que Nagui.
Bon, après, j’agis intelligemment, mais savoir que je n’assisterai plus aux réunions me fera quand même quelque chose.
Ce que je ne manquerai pas en revanche, ce sont les visites de tables.
Nous sommes allés très loin avec cela. Même lors des réunions internes, où tout le monde se connaissait, on commençait toujours par une discussion.
Et ça m’a stressé. Trois personnes devant moi, j’ai eu le temps de réfléchir, de paniquer…
J’avais tous les symptômes du stress : cœur qui s’emballait, bouche pâteuse, front perlant. Voyez-vous ? Crise d’angoisse.
Et dans ces moments-là, j’ai deux techniques pour faire face à une crise d’angoisse. Soit je me branle, soit j’utilise la familiarité.
Et ce jour-là, j’ai choisi de parler de manière informelle.
Je me suis dit : « Mais Julien… ce n’est pas normal de se mettre dans cet état ! Tu sais quel est ton nom, n’est-ce pas ? »
Et ce n’était pas faux.
La suite à écouter et découvrir en vidéo…
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