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“Le logement, un problème majeur d’où tout découle”, selon le Secours catholique

Isabelle et Huguette travaillent à l’Ehpad Marie-Paticat à Saint-Paul-lès-Dax. « Nous proposons des lectures de contes ou de poèmes aux habitants, mais souvent ils préfèrent parler de leur vie. » Claude, fonctionnaire, deux enfants, faute de choix, a été contraint d’accepter un loyer qui représente la moitié de son salaire. En fin de compte, elle a dû appeler à l’aide. Aujourd’hui, elle est passée de bénéficiaire à bénévole et dirige le bar social Chez René, place du marché à Saint-Vincent-de-Tyrosse.

« Ces témoignages illustrent bien le rôle des bénévoles du Secours catholique, qui doivent réunir une envie et un besoin ou vouloir restituer ce qui leur a été donné », explique Jeanne-Marie Boudant, déléguée des Pays de l’association. de l’Adour.

Lors de la réunion de présentation des actions menées en 2024, vendredi 15 novembre à Saint-Paul-lès-Dax, elle a également rappelé que « le Secours catholique n’a pas de mission d’État. C’est une association unique répartie en 76 délégations, dont celle des Pays de l’Adour qui regroupe le Béarn, les Landes et le Pays Basque. Notre mission : réduire la pauvreté et l’isolement et vivre la fraternité. »

Détérioration du niveau de vie

Reprenant les termes du rapport sur l’état de la pauvreté 2023 qui vient d’être publié, le délégué a souligné « qu’au-delà des contours de pauvreté multiple et complexe qui caractérise aujourd’hui l’exclusion, le Secours catholique alerte aujourd’hui sur la dégradation du niveau de pauvreté. de vie des plus pauvres et la difficulté d’accéder à la protection sociale face à la dématérialisation des démarches administratives. »

Les Landes comptent 476 bénévoles qui interviennent dans 24 communes. En 2023, 6 269 personnes ont été rencontrées individuellement. 619 personnes ont été secourues. Au cœur de l’action se trouvent l’accueil, les commerces solidaires et le soutien aux familles. L’aide alimentaire a représenté un coût de 11.920 euros (22,8%), l’énergie 6.560 euros (12,5%) et le transport 52.294 euros (soit 48,34% du montant total de l’aide, qui était de 52.294 euros). Des chiffres qui signifient la spécificité d’un département très étendu.

« Une tragédie pour les sans-abri »

Durant la période hivernale, le centre de jour de Mont-de-Marsan, en partenariat avec plusieurs autres associations, sert 115 petits déjeuners par semaine. En revanche, cela fera un an que le centre de jour de Dax a fermé ses portes. « Nous ne sommes pas des travailleurs parasociaux. Il ne nous est plus possible d’assurer ce service pour des raisons de moyens et de sécurité des bénévoles », explique Jeanne-Marie Boudant. Colère d’Emmanuel Klein, le représentant du Droit au logement, qui dénonce « un drame pour les sans-abri et une volonté municipale de les exclure du centre-ville ».

De l’avis de toutes les personnes présentes ce vendredi, le logement et l’allongement des délais d’obtention d’un logement social constituent « un problème majeur, dont tout découle ». A également été soulignée l’augmentation du taux de non-recours (demande d’accès aux droits), « résultant de la dématérialisation des administrations, devenues plus distantes ».

 
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