l’essentiel
Guillaume Fauqué, président des Jeunes Agriculteurs (JA) du Gers, revient sur la mobilisation qui a eu lieu dans ce département ce lundi 18 novembre. Alors que la colère gronde parmi les agriculteurs, cet agriculteur basé à Biran accuse le « non-respect » des engagements pris par le gouvernement. Localement, il porte plusieurs revendications.
Vous évoquez l’épineux sujet de la coriandre en guise d’allégation ?
Nous demandons toujours le versement de l’aide à la coriandre pour l’année 2024. Nous attestons que la coriandre n’a pas d’objectif de production. Mais nous demandons malgré tout que des engagements soient pris pour 2024, afin qu’aucun agriculteur ne soit laissé pour compte.
Qu’en est-il de l’assurance récolte ?
Nous exigeons le paiement de l’assurance récolte. Nous sommes obligés de payer cette subvention à 70 % d’ici le 31 octobre mais elle n’arrivera probablement pas avant mars. On n’appelle pas ça une subvention à 70 % quand on doit, à court terme, aller chercher de l’argent à la banque pour payer notre contribution. Cela représente des sommes importantes pour certaines exploitations, notamment pour les viticulteurs aujourd’hui en difficulté.
A lire aussi :
Sécheresse, gel, grêle… Le Parlement adopte la très attendue réforme de l’assurance récolte
Faites-vous appel à l’aide de l’État ?
Nous demandons également, dans ce contexte terrible, un fonds d’urgence. Nous ne sommes pas fiers de demander cela, nous préférerions gagner notre vie. Or, avec l’année que nous venons de vivre, les conditions climatiques, les crises sanitaires qui ont touché certains élevages : il y a des trésoreries qui sont au plus mal, des agriculteurs pour qui c’est très difficile. Nous demandons donc la création d’un fonds d’urgence chiffré, qui soutienne réellement les agriculteurs dans le besoin.
Les manifestants ont rejoint la préfecture de #Gers a #Aussi où ils accrochent des pancartes sur la porte #Farmersen colère ?⚠️ pic.twitter.com/muEtBLmIYa
— La Dépêche 32 (@ladepeche_32)
Quelles sont vos revendications concernant la vaccination ?
Nous demandons des certitudes concernant la vaccination des mouches d’eau. Jusqu’au 31 décembre, on connaît le soutien de l’Etat, mais à partir du 1er janvier, c’est le flou total. Nous demandons un arbitrage immédiat sur ce point et maintenons l’engagement fort de l’État en faveur de cette vaccination.
Et la question de l’eau ?
Il existe encore beaucoup de tensions autour des questions liées à l’eau. Nous ne demandons aucune augmentation des tarifs. L’agriculture ne représente que 25 % de l’eau prélevée dans les rivières, nous souhaitons donc que chacun contribue à l’échelle de ses prélèvements. Il y a aussi un sujet autour de l’énergie pour pomper cette eau. Nous, qui consommons de l’énergie pour l’irrigation en plein été, demandons un bouclier tarifaire sur cette eau.
Related News :