Invisible et inodore, mais surtout mortel, c’est le gaz sournois par excellence. Le monoxyde de carbone, qui émane d’installations de chauffage défectueuses ou mal réglées, provoque chaque année une centaine de morts en France. Dans le Finistère, en 2023, aucun décès n’a été signalé, mais les pompiers ont participé à 73 interventions, contre 50 en 2022.
« Le risque n’est pas nouveau, mais cette résurgence nous a alertés. Nous pensons que cela est lié à la tempête Ciaran qui a laissé de nombreuses maisons sans électricité. Les gens utilisaient des chauffages d’appoint ou de vieux poêles pour se chauffer », estime Marguerite Lamour, présidente du conseil d’administration du Sdis 29.
Quatre véhicules afflués
Avec l’arrivée des premiers froids, l’automne est une période clé. « Les gens démarrent leur système de chauffage. Et s’il n’y a pas eu de contrôle de l’installation, le risque est encore plus grand», explique le lieutenant-colonel Jérôme Toullec, chef du centre d’urgence de Brest.
Afin de sensibiliser le public, le Sdis 29 vient de lancer une campagne de communication. Le déploiement de quatre VTU (véhicules polyvalents) dans les centres de Brest, Quimper, Morlaix et Quimperlé permettra de véhiculer les principaux messages de prévention sur le chemin des interventions. Parallèlement, un communiqué sera envoyé aux communautés pour les inciter à relayer les messages dans leurs publications.
Les principaux conseils
Maux de tête, étourdissements, nausées et vomissements doivent vous alerter. Il faut alors réagir très vite, en aérant, en sortant de chez soi et en appelant les pompiers (18 ou 112). Et pour se prémunir du risque, il faut penser à aérer sa maison chaque jour. Surtout, ne bloquez jamais les bouches d’aération extérieures ni celles des appareils de chauffage. Et pensez à faire vérifier chaque année vos installations par un technicien agréé.
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