PrimeEnergy Cleantech a été officiellement déclarée en faillite, indique lundi la Feuille officielle suisse du commerce (OFSC). Des centaines de francophones ont investi dans cette entreprise spécialisée dans les installations photovoltaïques.
Un avis de faillite a été émis pour l’entreprise basée à Allschwil, selon le site Internet de la Fosc. La date d’ouverture de la faillite a été fixée au 14 novembre.
L’entreprise, présente à Genève, a annoncé sa faillite aux investisseurs le 18 octobre. Le 6 novembre, elle a rejeté la proposition de suspension de la restructuration de la dette, avancée par ces mêmes investisseurs, arguant que la liquidation de l’entreprise ne pouvait plus être évitée. . “La faillite de PrimeEnergy Cleantech est le seul moyen de protéger les intérêts des créanciers”, a déclaré son directeur général, Khalid Belgmimi, dans un email consulté par l’agence AWP.
De janvier à fin juin de cette année, la société a enregistré une perte semestrielle de 50 millions de francs, en raison d’importantes corrections de valeur s’élevant à 69 millions, selon ses comptes. Les prêts et créances constituent un trou de 44,8 millions et certaines participations un manque à gagner de 22,9 millions.
Nouvelles plaintes à Vaud et à Genève
L’entreprise impute son manque de liquidités aux prêts importants, d’un montant de 19,5 millions, accordés à son actionnaire majoritaire, Laurin Fäh, et à des parties liées. Ces prêts, ni M. Fäh ni le garant prévu pour ces opérations, “ne peuvent ou ne veulent plus” les rembourser, selon elle.
M. Fäh, qui a assuré à AWP avoir déjà remboursé 3,2 millions, estime que le problème vient de l’Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) qui a bloqué l’émission des obligations.
Avec l’explorateur suisse Bertrand Piccard comme ambassadeur, PrimeEnergy Cleantech a enthousiasmé des centaines d’épargnants, qui se sentent désormais floués, après avoir investi des dizaines, voire des centaines de milliers de francs. Une première plainte pénale a été déposée dans le canton de Bâle-Campagne, a appris AWP fin octobre.
«Des personnes ont ensuite porté plainte à Lausanne et à Nyon, ainsi qu’à Genève. Les plaintes se multiplient», a déclaré Jérôme Fontana, l’un des dirigeants du groupe de soutien aux investisseurs, interrogé sur le sujet. Les tribunaux ne confirment pas le dépôt de ces plaintes pour des raisons de protection de l’enquête.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/awp
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