« C’est un scandale ! » Emmanuel Aze, agriculteur à Villeneuve-sur-Lot, peine à contenir sa colère depuis qu’il a appris, jeudi 14 novembre, la signature par le préfet de la Déclaration d’utilité publique du projet de voie verte, porté par la Communauté urbaine du Grand Villeneuvois. . Un projet qui réclame la saisie d’une partie de son terrain et de celui de huit de ses voisins pour permettre la construction de la future piste cyclable rejoignant le Château de Rogé, “censée passer par le milieu de la cour de ma ferme”, souligne le fermier.
Pourtant, depuis la mi-octobre, la communauté d’habitants se montre plutôt confiante, après les conclusions de l’enquête, “qui a écrit noir sur blanc le coût prohibitif et les soucis d’infrastructures que suscitera le tracé actuellement envisagé”, souligne ce dernier. Le commissaire enquêteur a également exigé que le maintien du tracé vers Penne soit officialisé et que le tracé naturel (sur l’emplacement de la voie ferrée) soit étudié, sous ses aspects « techniques, sociaux, économiques et financiers », explique Emmanuel Aze.
« Éléments trompeurs »
Des réticences jugées suffisantes par les propriétaires concernés par le tracé prévu pour que le projet reçoive un avis défavorable. « Le seul point positif avancé par le commissaire enquêteur est la nécessité d’une voie verte, que nous n’avons jamais contestée. Du coup, nous avons décidé de nous montrer plus discrets pour permettre à la CAGV d’enterrer le projet sans faire de bruit… Ce qui n’a pas été le cas, puisque, par voie de presse, trois jours après les conclusions de l’enquête publique, elle a avancé de faux des informations sur le coût du trajet sur la voie ferrée, si elle devait la parcourir. »
Le collectif a choisi de réagir en adressant, le 12 novembre, une lettre ouverte au préfet, avant diffusion à la presse « pour répondre directement aux arguments de la CAGV. Le lendemain, le préfet signait l’avis favorable… Comme s’il y avait eu une précipitation pour éviter de rendre publics les éléments qui rendent cette décision indigne. Un calendrier qui a provoqué l’ire des riverains : « Nous ne lâcherons pas l’affaire », annonce Emmanuel Aze. Nous irons au tribunal administratif. »
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