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des agriculteurs manifestent et bloquent l’entrée de la préfecture

Par

Marie-Cécile Itier

Publié le

18 novembre 2024 à 16h09

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Ce lundi 18 novembre 2024, le agriculteurs de la FDSEA et JA du Lot suivi le mouvement national et manifesté Cahorscomme dans Gourdon et à Figeac.

Une quarantaine de tracteurs défilaient dans les rues de Figeac, tandis qu’à Cahors, une vingtaine de tracteurs bloquaient le portail d’entrée principal de la préfecture, en centre-ville.

Manifestations aux ronds-points de Cahors

A Cahors, le convoi d’agriculteurs est arrivé en milieu de matinée, où vers 10h30, ils ont allumé un premier grand « feu de détresse » sur le rond-point de l’entrée sud de la ville (rond-point du Montat).

Incendie de détresse des agriculteurs au rond-point du Regourd à Cahors. ©Christian Meunier

Ils ont continué le chemin jusqu’au rond-point du Regourd, à l’entrée nord de Cahors. Là, une vingtaine de tracteurs avec remorques ont bloqué la circulation en déversant de la paille pendant plusieurs minutes. Ils y ont ensuite incendié pour allumer un nouveau « feu de détresse » et ont déclenché par la même occasion quelques pétards.

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Manifestation paysanne au rond-point du Regourd à Cahors. ©Christian Meunier

Le convoi de tracteurs a ensuite poursuivi sa route pour arriver peu après midi dans le centre-ville de Cahors. Sur la place Chapou devant la cathédrale, une cinquantaine de manifestants ont d’abord accroché un cercueil au portail de la préfecture du Lot, avant d’en bloquer l’accès avec une dizaine de bottes de foin.

Cercueil devant la préfecture du Lot à Cahors installé lors de la manifestation paysanne du 18 novembre 2024. ©Chloé Garnier

Ils déversèrent alors une remorque de ceps de vigne, symbolisant le mal-être de la filière viticole lotoise, qui commença à arracher de nombreuses parcelles de vigne. En effet, plus de 700 ha de vignes seront arrachés, principalement dans la vallée du Lot, couplés à l’inquiétude pour l’avenir des viticulteurs qui traversent une crise profonde.

Pose d’une bâche contre le Mercosur sur la préfecture du Lot à Cahors par des agriculteurs. ©Marie-Cécile ITIER

Puis ils ont affiché une banderole géante sur les murs de la préfecture : « Non au Mercosur, facilitez-nous la vie ».

La manifestation s’est déroulée dans une ambiance calme et bon enfant, avec la rencontre improvisée du député Aurélien Pradié venu prendre le pouls de la situation pendant que les agriculteurs lançaient un barbecue en attendant qu’une délégation d’agriculteurs soit reçue par le préfet. de Lot Claire Raulin.

Manifestation paysanne le 18 novembre 2024 à Cahors dans les rues de la ville. ©Chloé Garnier

Les agriculteurs avaient alors prévu de quitter les lieux en milieu d’après-midi.

Une quarantaine de tracteurs à Figeac

A Figeac, une quarantaine de tracteurs ont défilé dans la commune.

La sous-préfète de Figeac, Anne-Cécile Vialle, est venue à leur rencontre. Alain Lafragette, agriculteur à Viazac et vice-président de la Chambre d’agriculture du Lot, lui a soumis les doléances, avant de soumettre des propositions. « Nous ne sommes pas contre le commerce entre les nations. Nous pouvons importer, mais nous devons jouer sur un pied d’égalité, a-t-il déclaré en faisant référence au Mercosur. Dans tout ce qui a été entrepris en janvier, il y a eu des progrès (conservation des TIC*, garanties de prêts), mais on a quand même l’impression d’être effacés d’une partie des propositions. Notre combat doit être aussi celui de nos concitoyens.»

Farmers’ demonstration in Figeac on November 18, 2024. ©Sébastien Casses

De son côté, Clément Roquié, éleveur de moutons à Durbans, président de la JA du Lot a ajouté : « Nous importons ce qui nous est interdit en , avec des prix qui défient toute concurrence. C’est la première mobilisation depuis janvier. Il y a un an aujourd’hui, nous retournions les panneaux d’entrée de la ville. Nous avons progressé à hauteur de 30 % de ce que nous avions demandé. 70% des promesses restent. Nous sommes satisfaits de voir la mobilisation.

Le sous-préfet de Figeac rencontre les agriculteurs. ©Sébastien Casses

«Nous allons continuer»

A Cahors, Stéphane Pons, président de la FDSEA du Lot, a rappelé les revendications. « On le sait, il y a d’abord les accords du Mercosur. La France est unanime sur ce sujet, mais ce n’est pas la France qui signe, c’est l’Europe, et il n’y a pas d’unanimité contre ces accords au niveau européen. Nous n’en voulons absolument pas. Il a également rappelé la demande d’aide de trésorerie des agriculteurs : “même si les choses annoncées vont dans le bon sens, nous avons besoin d’aides de trésorerie, notamment dans les secteurs les plus difficiles comme la viticulture ou les noix du Lot”, a insisté Stéphane Pons. . « Il faut aussi continuer à travailler sur la simplification administrative. Nous ne sommes pas anti-normes, nous avons besoin de règles, mais cela va trop loin, il faut continuer à simplifier.»

Par ailleurs, le président de la FDSEA 46 a rappelé la nécessité de la Loi d’orientation agricole, stoppée par la dissolution en juin dernier.

Enfin, Stéphane Pons a déploré la démission des agriculteurs de nos campagnes. « Nous avons un sentiment d’inachevé après les manifestations de l’hiver dernier. On n’a pas eu assez d’effets, ni assez vite”

Si les blocages ne doivent pas durer plusieurs jours, la mobilisation devrait se faire dans le temps. «Nous allons tenir sur le long terme pour faire avancer nos revendications», explique Stéphane Pons.

“D’ici fin novembre ou début décembre, nous nous mobiliserons sur la question des prix, car nous avons besoin que nos agriculteurs puissent vivre et vendre à des prix décents”, conclut-il. Si les modalités d’action ne sont pas encore définies, les grandes surfaces pourraient bien faire l’objet de la prochaine grogne.

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