Thomas Hurel et Clotilde Bouvat-Martin scrutent le ciel gris de la Toussaint, un peu ennuyés. Ce dont ils ont besoin, c’est du soleil. La base de l’électricité qu’ils produiront avec leur entreprise familiale, AgriSolarPV, à partir de panneaux photovoltaïques qu’ils proposent aux propriétaires d’installer sur leur toit inoccupé. Mais les bons moments finiront par revenir.
« Plutôt que d’artificialiser, il est plus intéressant de rénover ces toitures et d’installer des panneaux solaires »
AgriSolarPV a été créée dans le Gers en 2021, et son siège social est toujours implanté à Fleurance, mais les deux époux ont désormais pied à Agen pour prospecter le marché lot-et-garonnais. Leur périmètre s’étend déjà de Bordeaux à l’Ariège, et ils ont également un projet à Marseille. Leur entreprise emploie une dizaine de personnes.
« Nous installons des panneaux photovoltaïques, dans un premier temps sur les toitures agricoles, mais il y a un réel intérêt pour les toitures industrielles, qui sont délaissées, par exemple celles contenant de l’amiante », explique Thomas Hurel. Et plutôt que de devenir toujours plus artificiels, il est plus intéressant de rénover ces toitures, d’installer des panneaux solaires puis de revendre l’électricité produite. »
In Lot-et-Garonne, projects are multiplying, in Boé, Pont-du-Casse, Estillac, on industrial buildings, for segments between 600 to 3,000 m². Celles qui concernent les toitures agricoles sont plutôt localisées dans le Gers.
C’est l’entreprise qui investit, Clotilde Bouvat-Martin s’occupant de la partie financement, négociant des lots de projets avec les banques. Dont un lot de 42 toitures récemment, ce qui représente 10 mégawatts crête (la puissance maximale qu’une installation photovoltaïque peut fournir au réseau électrique), soit 11 millions d’euros à financer. Thomas Hurel est, quant à lui, directeur des opérations.
Anticiper la baisse des prix
« Jusqu’à présent, le propriétaire ne payait rien pour une rénovation de toiture, c’était une sorte de troc : nous avons échangé une toiture toute neuve (nous nous occupions des travaux) contre son prêt pour y installer des panneaux. Mais le prix de l’électricité que nous achète EDF baisse [le tarif est fixé chaque trimestre par la commission de régulation de l’énergie, NDLR] ; nous sommes désormais à 10,88 centimes d’euro le kWh. Nous avons perdu 17 % sur ce prix en moins d’un an, et nous sommes obligés de demander une participation financière au propriétaire, en cas de désamiantage, constate Thomas Hurel. Mais au final, ce propriétaire disposera d’un tout nouveau bien, plus attractif, à vendre ou à louer. »
Pour les toitures en bon état, « nous proposons un loyer au propriétaire », ajoute-t-il. Quel montant ? « C’est très variable. Cela dépend de l’orientation de la toiture, de son emplacement et de sa qualité. Vous pouvez également payer un loyer annuel, ou en solde, c’est-à-dire tout en même temps, en un seul versement. »
Le problème reste d’anticiper une éventuelle baisse des prix de l’électricité, alors qu’il faut un an et demi pour mettre en place un projet de rénovation. Il nous faut également une véritable stratégie nationale pour les énergies renouvelables. Mais les entrepreneurs ne s’inquiètent pas du nombre de projets potentiels et il reste un certain nombre d’opportunités, par exemple sur les bâtiments municipaux.
AgriSolarPV : agrisolarpv.com Tél : 06 70 42 92 53.
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