les odeurs d’un restaurant au cœur d’un conflit de quartier… « ça sent dans tout l’immeuble »

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Une odeur persistante de gras fait l’objet de toutes les tensions dans une demeure cossue de Montesson (Yvelines). Depuis plusieurs mois, des habitants se battent contre un restaurant, ouvert en mars 2024 au pied de leur immeuble. Son activité serait à l’origine de « nombreuses nuisances » pour la copropriété et celle d’à côté.

Certains habitants, « à bout de nerfs », vont même intenter une action en justice pour tenter de fermer cet établissement spécialisé dans les saveurs libanaises. Le patron de cette dernière, affirmant que « tout est en ordre » chez elle, se dit victime d’un « acharnement » et envisage également de saisir la justice.

Une odeur de cuisine flottait dans l’air à notre passage.

Il flottait en effet dans l’air de cette charmante demeure un forte odeur de cuisine lors de notre visite sur place, le mercredi 13 novembre 2024 en fin de matinée. La cause : l’évacuation de la hotte. Installé sur une fenêtre des locaux du restaurateur, il rejette les fumées de la cuisine directement dans la cour.

Ces odeurs de friture se propagent également dans les couloirs de la résidence, où s’ouvre l’une des portes de ce local commercial qui abritait auparavant un magasin de pièces mécaniques.

L’échappement de la hotte installée trop près des fenêtres du quartier

« D’après le réglementation sanitaire départementales, l’extraction doit être située à plus de huit mètres des autres fenêtres… On n’y est pas du tout», déplore Benjamin Bardet, président du conseil syndicalje au 90, avenue Paul-Doumer, adresse où se trouve ce restaurant d’une dizaine de tables.

“Ça sent partout dans le bâtiment, ça prend au coeurc’est horrible ! », ajoute Philippe Sgard, habitant du 88, dont la cour est partagée avec l’immeuble voisin. L’ensemble représente une vingtaine de logements.

Le bruit de l’extracteur est également un problème

Le ronronnement assez fort de moteur d’extraction« plusieurs heures par jour », est également pointé du doigt dans le quartier. «Quand on ouvre l’été, on a toutes les odeurs qui remontent et on entend ce bruit», raconte Michel Rollé, qui vit ici depuis douze ans.

De la arrangements effectués par la restauratrice dans sa cave, des problèmes de stationnement liés aux clients ou encore des consommations d’eau facturées au tarif sont autant de motifs de doléances supplémentaires pour ces propriétaires en colère qui, après avoir demandé en vain préfecture et la mairieconstituer un épais dossier pour plaider leur cause devant un juge.

Selon eux, cette activité constitue une violation de la règlement de copropriété et la propriétaire des lieux ne ferait « rien » pour rappeler à l’ordre son locataire au sujet de l’activité controversée.

« Un appartement est difficile à louer à cause des nuisances. Même vendre est compliqué. Nos biens ont perdu leur valeur », affirme Philippe Sgard, soutenant les échanges de messages.

Le restaurateur, Saada Nassar Hanna, affirme s’être engagé à 50 000 € de travaux afin de répondre aux demandes de ses voisins. Elle indique également que son établissement a reçu l’agrément de la commission santé et sécurité le 31 octobre dernier.

Intimidations?

«Épuisé» par tout le monde ces conflitsmais convaincue d’avoir raison, cette femme ne compte pas abandonner son tablier : « On a fait courir le bruit que je cuisinais à la cave dans des conditions d’hygiène douteuses. Des voisins viennent aussi m’intimider devant la vitrine ou interroger les clients. Je fais tout selon les règles et je suis accusé à tort. »

Se considérant victime d’une certaine forme de harcèlementelle aurait contacté un avocat pour engager une procédure.

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