C’est un système vieux de 25 ans qui va disparaître début 2025. Après avoir réduit il y a dix ans les aides pour le système Zap31, qui permet aux usagers d’avoir des tarifs sur les péages départementaux lors de déplacements domicile-travail, le département de la Haute-Garonne , a annoncé la fin pure et simple de ce système subventionné par la collectivité. C’est le président du conseil départemental, Sébastien Vincini, qui en a lui-même informé les bénéficiaires dans un courrier daté du 6 novembre.
« Après une évaluation approfondie de ce système, il apparaît aujourd’hui qu’il ne garantit en aucun cas qu’il profite à ceux qui en ont le plus besoin, ni qu’il finance uniquement les déplacements domicile-travail », écrit Sébastien Vincini. En revanche, les pratiques de travail ont évolué vers moins de déplacements (télétravail, visioconférence, travail à temps partiel…) et de nombreux abonnés ne bénéficient pas de la réduction car ils ne réalisent pas le nombre de déplacements requis chaque mois.
Selon les chiffres de Vinci, sur les 50 000 abonnés, seuls 8 000 utilisent actuellement Zap31. Plus intéressant que la formule de télépéage Ulys, ce système permettait à son bénéficiaire, pour 1,50 euros par mois, de payer 15 % de moins sur son trajet préférentiel autour de Toulouse du 1er au 22ème passage et 80% de réduction du 23ème au 44ème passage.
La collectivité a justifié ce plan contraint par la « situation financière alarmante » et les économies demandées par l’Etat dans le cadre du projet de loi de finances. Il a été question d’imposer près de 5 milliards d’euros d’économies aux collectivités locales, susceptibles de pénaliser encore davantage les finances locales déjà sous pression. Depuis, le gouvernement a édulcoré son vin mais l’esprit reste le même.
« En raison de l’effondrement du marché immobilier, le budget du département a été réduit de 253 millions d’euros de recettes en deux ans », explique le conseil départemental de la Haute-Garonne. Dans ce cadre contraint et imposé, le Département se voit obligé de réduire ses dépenses et de consentir un effort total de 160 millions d’euros lors du vote de notre budget initial 2025. L’équilibre budgétaire est en fait une règle empirique. Cependant, les collectivités locales sont tenues de respecter : les dépenses de fonctionnement ne peuvent excéder les recettes de fonctionnement. »
Dans sa lettre aux abonnés, Sébastien Vincini assure « soutenir les déplacements quotidiens en favorisant des solutions alternatives à la voiture individuelle ou visant les moyens de transports collectifs », citant les projets d’aménagement d’aires de covoiturage, de développement de réseaux de vélos express ou de transports en commun. dans la métropole toulousaine, avec notamment l’extension du réseau de métro et le futur projet de RER métropolitain.
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