Sur Limalonges, ce dimanche, c’était la fête. Un anniversaire, comme chaque 17 novembre, celui du début du mouvement des gilets jaunes. Six ans après leur première rencontre sur ce rond-point, certains se sont retrouvés, et si la taxe carbone semble loin, leur combat sur les inégalités économiques est toujours d’actualité.
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C’est un retour symbolique au rond-point qui les a réunis il y a six ans. Un groupe d’une quinzaine de personnes lutte encore aujourd’hui contre les inégalités économiques.
“Pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur, même si Macron ne le veut pas, nous sommes là” ils fredonnent en chœur.
Si l’ambiance est si agréable, c’est parce qu’ils se connaissent bien. Ils sont unis depuis la première mobilisation.
« Sans ces gilets jaunes en 2018, je n’aurais pas aujourd’hui ces valeurs de solidarité, d’amitié, explique Chantal. Aujourd’hui, si les choses doivent changer, ce ne sera pas grâce aux gilets jaunes, je pense, cela viendra des citoyens.»
Chantal est toujours au rond-point de Limalonges 6 ans après la première manifestation du 17 novembre 2018
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© Christophe Guinot – France Télévisions
Les personnes mobilisées aujourd’hui sont, pour la plupart, des retraités. Les revendications, manifestations, actions de blocage de l’époque ont laissé place à des réunions hebdomadaires pour partager les mêmes quiproquos logiques.
On ne nous donne pas les moyens de vivre décemment
Une des banderoles créées par les Gilets jaunes de Limalongues, dans les Deux-Sèvres, pour leur 6e anniversaire, le 17 novembre 2024
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© Christophe Guinot – France Télévisions
“Dans un pays comme la France, je ne comprends pas comment on peut admettre qu’il y en ait 10 des millions de pauvres, regrette l’un d’entre eux. Je ne comprends pas pourquoi nos dirigeants n’ont pas prévu les choses pour nous, les vieux. Je suis née en 44, je fais partie du baby-boom. N’ont-ils pas compris qu’un jour nous deviendrions vieux ? Est-ce que c’est le secteur privé qui doit gagner de l’argent avec nous ? Non, c’est à l’État de prendre soin de nous, les vieux. Nous avons tout donné pendant des années”.
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©France Télévisions
Beaucoup de ces retraités s’impliquent désormais dans la vie associative et n’abandonneront pas leurs gilets jaunes, compte tenu du contexte politique actuel.
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